Anne Roumanoff rebaptise Valérie Trierweiler "TwitterWeiler" dans son nouveau spectacle
François Hollande
en "Guimauve le Conquérant", la première dame rebaptisée
"TwitterWeiler" et réduite à un claquement de fouet, Marine Le Pen en
louve menaçante:
Anne Roumanoff
est de retour avec un spectacle inédit au théâtre du Palais Royal, à Paris, jusqu'au 6 janvier avant une tournée.
La rentrée de l'humoriste, diplômée de Sciences-Po révélée au public
en 1987, s'annonce chargée: sur scène chaque soir, Anne Roumanoff
présentera aussi à partir de septembre sur France 2, avant le JT de
20H00, un programme court humoristique en prise avec l'actualité, "Anne
et les garçons", tout en poursuivant sa chronique quotidienne et son
émission hebdomadaire ("Samedi Roumanoff") sur Europe 1.
Avec "ANNE (ROUGE)MANOFF!", en scène depuis jeudi soir, la pétillante
femme en rouge s'engage toujours plus "contre les superficialités de
l'époque: la crise de la dette à travers les angoisses d'une bouchère de
quartier, le diktat des régimes, les smartphones "de plus en plus
intelligents qui rendent les gens de plus en plus cons" mais aussi "le
sport qui vide la tête des footballeurs". Sans compter le classique
moment "Radio bistrot".
"Après la gauche caviar, la droite cassoulet et la gauche "Flamby" et
ses bonnes intentions, espérons ne pas finir caramélisés! ", lance
l'humoriste devant une salle hilare. DSK en symbole de la "gauche raide"
n'est pas oublié, surtout face à une "gauche molle".
"L'humoriste tend un miroir"
Dépassant le cadre de l'humour pour une prise de position assumée,
Anne Roumanoff ne ménage pas Marine Le Pen résumée à un cauchemar en cas
d'élection: "plus de couscous, plus de sushis et plus de Roumanoff!",
prévient-elle, rappelant son statut de petite-fille d'immigrés russes.
"Le vrai danger, c'est Marine Le Pen. C'est l'urgence!", confie Anne
Roumanoff. " Même si je les égratigne, j'ai plutôt du respect pour les
politiques. C'est un métier très ardu, avec de grandes violences.
J'essaie de ne jamais oublier que ce sont des êtres humains. Je n'ai pas
l'impression de détruire les gens. Je ne m'acharne pas, même contre
Marine Le Pen. Je dis des choses, mais il n'y a pas d'insultes ".
L'absence de Sarkozy pose-t-elle des problèmes d'inspiration? "C'est
bien de passer à autre chose. Il y avait un ras-le-bol de Sarkozy les
deux dernières années. Ca a beaucoup amusé les gens au début, mais le
rejet se faisait vraiment sentir".
"Hollande est dans la maîtrise absolue mais il y a des gens autour de
lui comme Montebourg, Manuel Valls, Martine Aubry ou Ségolène (Royal,
ndlr). Il y a de quoi faire!", observe Anne Roumanoff qui "ne croit pas
que l'humour politique se résume à dire du mal de tel ou tel président,
mais de porter avant tout un regard critique sur la société".
"L'humoriste tend un miroir. Si les gens nous apprécient, c'est parce
qu'on leur parle d'eux, de ce qui les angoisse, et on les détend avec",
ajoute-t-elle.
Pour son nouveau challenge quotidien sur France 2 avec des parodies
et des saillies d'actualité, Anne Roumanoff promet "des choses qu'elle
n'a jamais faites", en chef de bande des chroniqueurs qui l'entourent
déjà au micro d'Europe 1.
JMM