La vie à bord
Pas moyen de prendre un bain, et pas de bon lit non plus! Rudimentaire, voilà bien le mot pour résumer les conditions de vie à bord des navires corsaires. Il faut imaginer à quel point l'équipage dispose de peu d'espace. Il n'y a aucune commodité à bord. Pas moyen de prendre un bain, et pas de bon lit non plus! Les marins doivent dormir dans leurs branles tout près de la cuisine et parmi les rats et les canons.
Durant les longs périples, la très grande proximité entre les membres d'équipage, le manque de vitamine et des vêtements peu appropriés favorisent l'éclosion d'épidémies. Nombre de marins perdent la vie de maladies comme le scorbut et les fièvres
L'hygiène L'eau à bord des navires est une denrée fort précieuse. On comprend dès lors que les membres d'équipage ne la gaspillent pas. Pas question de laver sa chemise à tous les jours, pas même à toutes les semaines!
Le navire, bien entendu, doit être entretenu. Les marins balaient les ponts, mais avec tout ce qui encombre le bâtiment, il n'est pas facile de le maintenir salubre. Avec le temps, les navires s'imprègnent des mauvaises odeurs. Parfois trop souillés, certains navires doivent alors être détruits!
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]La nourriture La nourriture des marins est peu variée et leur ration typique est constituée essentiellement de biscuits de mer et de vin. C'est ce qu'ils consomment au déjeuner! Au dîner, le matelot mange un peu de lard salé, du bœuf ou de la morue. Parfois, quelques légumes sont ajoutés au bouillon de cuisson de la viande salée. Enfin, au souper, hormis le vin et le biscuit, les matelots ont en moyenne quatre onces de légumes tels que des fèves et des pois.
Les vêtementsL'équipage corsaire ne porte pas d'uniforme et, trop souvent, n'a pas de vêtements de rechange! Les matelots vont même parfois travailler sans soulier, leurs hardes entièrement mouillées.
Pour affronter la rigueur du climat nord-atlantique, les matelots n'ont qu'une chemise, des culottes de toile et un bonnet. Certains ont la chance d'avoir une veste, des bas de laine et des sabots ou des souliers.
Les tâches à bord
Capitaine : Commandant à bord du navire, il est responsable de la bonne marche de l'expédition.
Officiers mariniers et non mariniers : Ils sont responsables des quatre aspects fondamentaux de la bonne conduite d'un voilier : le pilotage, le canonnage, l'entretien et la manœuvre.
Chirurgiens : Rarement présents à bord des navires corsaires, les chirurgiens ne pratiquent qu'une médecine rudimentaire. Ils ont certes appris à panser les malades. En revanche, ils pratiquent les saignées et les purges, que l'on croit alors curatives. Aujourd'hui, on sait que ces pratiques affaiblissent les malades plutôt que de les soigner.
Matelots : Ils manœuvrent les voiles, les ancres et tirent du canon.
Mousses : Les hommes à tout faire!
Les armes des corsaires Sans un navire bien armé, il n'y a pas de course.Comme elle est avant tout un acte de guerre, la course requiert un équipement approprié. Sans un navire bien armé, il n'y a pas de course.
L'équipage, de son côté, doit manier différents types d'armes. Outre les armes blanches comme les sabres d'abordage, les poignards et les haches d'abordage, les corsaires utilisent également des pistolets, des fusils tromblons, des mousquets et parfois des espingoles.
N'étant généralement pas constitué de soldats de métier, l'équipage corsaire fournit souvent ses propres armes. Les armes employées se révèlent donc très disparates. Tout le contraire de la Marine royale qui bénéficie d'un équipement réglementaire, donc plus homogène.
Les armes du navireLe principal défi pour un corsaire est d'être rapide afin de chasser les ennemis de l'État. Ainsi, la plupart des navires corsaires ne sont armés que de 10 à 20 canons et sont d'une taille plutôt petite.
Lorsqu'ils ont le choix, les corsaires privilégient les canons courts au détriment des canons longs. On compte aussi beaucoup de pierriers, qui sont des petits canons mobiles montés sur des pivots. Généralement, cinq hommes d'équipage sont requis pour manier les canons.
Quant aux projectiles utilisés, ils sont très variés. Les traditionnels boulets ronds conservent la prééminence, mais ne sont pas les seuls. Afin d'abîmer la mâture et les cordages, les marins emploient des boulets ramés qui tournoient dans les airs. Lorsque ces boulets sont entourés d'une toile imbibée d'huile, on les nomme bombes incendiaires. Il y a encore les boulets en étoile qui tournoient rapidement et déchirent les voiles. On trouve finalement les mitrailles et les grappes, des projectiles qui se détachent en dizaines de petits morceaux.
Les armes personnellesSabres de bord et épéesLes épées et sabres de bord servent à plusieurs desseins dont, évidemment, le premier est de blesser ou de tuer l'ennemi durant un combat. Les épées et les sabres sont aussi utilisés par les marins lors des abordages afin de couper et briser les cordages qui entravent leur chemin.
Hache
Hache d'abordageParmi les autres armes blanches on trouve la hache d'abordage qui, en plus d'être une arme offensive, peut servir à endommager la coque d'un navire ennemi et à couper des cordages.
Mousquets
Pique d'abordageL'une des armes les plus populaires et les plus efficaces est la pique d'abordage. Utilisée lors des attaques corsaires, elle sert à blesser l'ennemi tout en le maintenant à distance. Du point de vue défensif, elle peut empêcher que l'ennemi n'accède au pont d'un navire.
Grappin
GrappinD'une utilisation spécifique aux abordages, le grappin est lancé afin que ses pointes s'agrippent sur le navire ennemi. Il est utilisé pour tirer le navire que l'on aborde et pour le maintenir de force au flanc du nôtre afin de permettre aux corsaires d'y monter.
Armes à feu Très utiles lors des abordages et dans les raids que font les corsaires sur terre, les armes à feu sont utilisées plus spécifiquement dans l'intention de blesser ou de tuer un adversaire. Les pistolets, souvent portés à la ceinture, sont retenus par des crochets. Les mousquets, espingoles et tromblons complètent l'arsenal d'armes à feu des corsaires.
Les combats Bien qu'il soit spectaculaire, le combat naval n'occupe qu'une infime partie du temps des corsaires. En effet, les corsaires ont de longues distances à parcourir et ne rencontrent pas toujours l'ennemi.
Ainsi, même si les corsaires cherchent à prendre le contrôle d'un navire, ils ne recourent pas systématiquement au combat.De plus, les armateurs, qui investissent dans le transport de marchandises, incitent généralement les marins à se rendre sans résistance. Les corsaires, quant à eux, préfèrent être faits prisonniers que de perdre la vie. Ainsi, même si les corsaires cherchent à prendre le contrôle d'un navire, ils ne recourent pas systématiquement au combat.
Or, les combats s'imposent parfois. Par un coup de semonce, le navire corsaire somme le navire ennemi de se rendre. S'il riposte ou refuse d'obtempérer, alors c'est le branle-bas de combat!