« Les médisants ressemblent aux malheureux qui n'ont pas eu leur part d'événements et doivent mener aux dépens de leurs voisins une existence parasitaire. »
Sujet: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 16:16
Après un voyage d'un peu plus de 4 jours, le 21 juillet 1969 à 3h56 heure française, Neil Armstrong, commandant de la mission Apollo 11, devenait le premier homme à fouler le sol lunaire et rentrait définitivement dans l'histoire de l'humanité en prononçant ces quelques mots :
« That's one small step for a man, one giant leap for mankind. » « C'est un petit pas pour l'homme, mais un bond de géant pour l'humanité »
Sommaire:
La fusée Saturn V La mission Apollo 11 Les astronautes L'histoire du voyage La théorie du complot Les missions lunaires Programme lunaire habité soviétique Etc...
Dernière édition par Sarah le Mer 15 Fév - 19:26, édité 4 fois
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 16:31
Saturn V : La fusée spatiale
Saturn V est la fusée spatiale qui a été utilisée par la NASA pour les programmes Apollo et Skylab entre 1967 et 1973, en pleine course à l’espace entre Américains et Soviétiques.
Il s’agissait d’un lanceur à plusieurs étages, à ergols liquides, dernier né de la famille de lanceurs Saturn conçue sous la direction de Wernher von Braun au Centre de vol spatial Marshall (MSFC) à Huntsville en Alabama, en collaboration avec les sociétés Boeing, North American Aviation, Douglas Aircraft Company ou IBM comme principaux entrepreneurs.
Saturn V reste, encore en 2011, le lanceur spatial le plus imposant qui ait été utilisé en opération, que ce soit du point de vue de la hauteur, de la masse au décollage ou de la masse de la charge utile injectée en orbite. Seule la fusée russe Energia, qui ne vola que pour deux missions de test, la dépassa légèrement au niveau de la poussée au décollage.
Saturn V, qui a été conçue pour lancer le vaisseau spatial habité Apollo permettant les premiers pas de l’homme sur la Lune, a continué son service en envoyant en orbite la station spatiale Skylab.
En tout, la NASA lança treize fusées Saturn V, sans avoir à déplorer la moindre perte de charge utile.
Les trois étages qui composaient Saturn V ont été développés par de nombreuses entreprises sous-traitantes sous pilotage de la NASA. Ces sociétés, suite à de multiples fusions et rachats, font aujourd’hui toutes parties du groupe Boeing.
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 16:45
La mission : Apollo 11
Insigne de la mission
Michael Collins (pilote du module de commande) a dessiné le logo de la mission. L'aigle présent a été recopié sur un magazine du National Geographic, il transporte dans ses serres un rameau d'olivier (ci-dessous), car l'équipage venait en paix au nom de l'humanité.
Apollo 11 est la première mission spatiale à avoir conduit un homme sur la Lune. C'est la troisième mission habitée à avoir approché la Lune, après Apollo 8 et Apollo 10, et la cinquième habitée du programme spatial américain Apollo. La mission, dont le vaisseau a été lancé le 16 juillet 1969, emporte un équipage composé du commandant Neil Armstrong, du pilote du module de commande Michael Collins et du pilote du module lunaire Buzz Aldrin. Le 20 juillet 1969, Armstrong et Aldrin deviennent les premiers hommes à marcher sur la Lune.
Par cet exploit, l'agence spatiale américaine, la NASA, remplit l'objectif fixé par le président John F. Kennedy dans son discours du 25 mai 1961, qui était de se poser sur la Lune avant la fin des années 1960 : « Je crois que cette nation devrait se fixer comme objectif de réussir, avant la fin de cette décennie, à poser un homme sur la Lune et à le ramener sain et sauf sur Terre ».
L'équipage d'Apollo 11 après un séjour de 21h 30 sur la Lune et une sortie extravéhiculaire unique de 2 heures 30 au cours de laquelle 21,7 kg de roche lunaire sont collectés et des instruments scientifiques sont installés, amerrit sans incident dans l'Océan Pacifique après un vol qui aura duré en tout 195 heures.
La première tâche des astronautes est de recueillir des échantillons de roche lunaire : en cas de départ prématuré, les scientifiques à Terre pourront ainsi disposer d'éléments sur lesquels travailler. Ensuite les astronautes procèdent à l'installation des instruments scientifiques de Early Apollo Scientific Experiments Package.
Parmi ceux-ci figurent :
- un réflecteur laser en aluminium. La perpendiculaire à ce réflecteur est orientée par les astronautes vers la Terre à 5° près et sera utilisée pour calculer la distance Terre-Lune depuis des observatoires terrestres ; - un sismomètre dont la durée de vie sera de 21 jours.
Les astronautes récoltent 21,7 kg d'échantillons de sol lunaire, font de nombreuses photos et films du site d'atterrissage et plantent un drapeau américain. Ils reçoivent également un appel téléphonique du président des États-Unis Richard Nixon qui suit la retransmission télévisée depuis la Maison Blanche. La sortie extravéhiculaire dure 2 h 31 et environ 250 mètres sont parcourus par les astronautes. Lorsque Buzz Aldrin remonte dans le module lunaire, il casse par inadvertance dans l'habitacle étroit l'interrupteur permettant de mettre à feu le moteur de l'étage de remontée du LEM. Comme il s'agit d'un bouton poussoir, il s'est servi de la pointe d'un stylo pour l'enclencher, et permettre aux deux astronautes de quitter la Lune.
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 17:19
Les astronautes: Neil Armstrong le commandant
Neil Alden Armstrong, né le 5 août 1930 à Wapakoneta dans l'Ohio, est un astronaute, pilote d'essai, aviateur de l'United States Navy et professeur américain. Il est le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune le 21 juillet 1969.
Avant de devenir astronaute, ce diplômé de l'Université Purdue travaillait dans la marine des États-Unis et a participé à la guerre de Corée. Après la guerre, il a servi comme pilote d'essai à la High-Speed Flight Station du National Advisory Committee for Aeronautics (NACA), où il a effectué plus de 900 vols sur plus de 200 appareils différents.
Neil Armstrong étudie le plan de vol d'Apollo 11, le 14 juillet 1969
Vie privée
Neil a rencontré sa future femme, Janet Elizabeth Shearon (1934), à l'université Purdue. Selon Neil et Janet, il n'y a pas eu de véritable séduction et aucun d'eux n'a pu se souvenir des circonstances exactes de leur engagement mutuel, sauf que cela s'est produit alors qu'Armstrong travaillait au Lewis Flight Propulsion Laboratory.
Ils se sont mariés le 28 janvier 1956 à Wilmette dans l'Illinois. Quand il a déménagé à l'Edwards Air Force Base, il a vécu dans les quartiers des célibataires, alors que Janet a vécu à Westwood, un quartier de Los Angeles. Après un semestre, ils ont déménagé dans une maison dans la vallée d'Antelope. Janet n'a jamais terminé ses études, ce qu'elle regretta plus tard. Le couple a eu trois enfants : Eric (1957), Karen, et Mark (1963). En juin 1961, Karen a été diagnostiquée avec une tumeur maligne au cerveau. Le traitement a ralenti sa croissance, mais sa santé s'est détériorée à un point tel qu'elle ne pouvait plus marcher ou bien même parler. Karen est morte d'une pneumonie, liée à sa santé fragile le 28 janvier 1962.
Lui et Janet divorcent en 1991. Elle dira que « la Lune lui est montée à la tête ». Il vit désormais avec Carol, sa seconde femme, qu'il a épousée en 1994.
Point de vue santé, il a eu une attaque cardiaque en 1991.
Il resta à l'écart de la vie publique, refusant les interviews mais sortant exceptionnellement de sa réserve.
Michael Collins (gauche), Neil Armstrong (second sur la droite) et Buzz Aldrin (droite) avec le Président George W. Bush pour le 35e anniversaire d'Apollo 11 en 2004.
Neil Armstrong a, conjointement avec les membres d'Apollo 11, son étoile au Walk of Fame d'Hollywood, au coin d'Hollywood et de Vine.
Étoile au Walk of Fame d'Hollywood.
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 18:56
Les astronautes: Buzz Aldrin pilote du module lunaire
Buzz Aldrin (Edwin Eugene Aldrin junior) né le 20 janvier 1930 à Glen Ridge dans le New Jersey) est un astronaute, aviateur de l'Armée de l'Air américaine et ingénieur américain. Il fait partie du troisième groupe d'astronautes recruté en 1963 par la NASA. Aldrin est le pilote de la mission spatiale Gemini 12 au cours de laquelle il effectue trois sorties extravéhiculaires dans l'espace qui permirent de démontrer qu'il était possible de travailler dans l'espace.
Il est sélectionné comme pilote du module lunaire Apollo 11 première mission à avoir atterri sur la Lune : le 21 juillet 1969 il devient le 2ème homme à marcher sur la Lune après Neil Armstrong. Il quitte la NASA et l'Armée de l'Air en 1972 et entame une difficile reconversion à la vie civile marquée par l'alcoolisme et la dépression.
Il publie par la suite cinq ouvrages de fiction et autobiographiques rédigés en collaboration et portant tous sur l'aventure spatiale. Il est le plus vieil astronaute à avoir foulé la Lune parmi les 9 autres encore en vie actuellement.
Aldrin à bord du module lunaire durant la mission Apollo 11.
Buzz Aldrin, de nos jours....
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 19:25
Les astronautes: Michael collins pilote du module de commande
Michael Collins (né le 31 octobre 1930 à Rome, Italie) est un astronaute américain qui participa aux programmes spatiaux américains Gemini et Apollo. Il fut, en 1969 le « troisième homme » de la mission Apollo 11, qui permit les premiers pas de l'homme sur la Lune.
Il a rejoint la NASA en 1963 lors du troisième groupe de sélection des astronautes, et a effectué son premier vol spatial avec Gemini 10 en 1966. Lors de ce vol, Collins et son co-équipier John W. Young ont établi un nouveau record d'altitude en vol, 765 kilomètres au-dessus de la Terre. Il a également effectué deux sorties extravéhiculaires lors de cette mission.
Collins aurait dû participer à la mission Apollo 8, mais il souffrait de la colonne vertébrale, et bien qu'ayant été opéré, il dut rester au sol et fut remplacé par Jim Lovell pour Apollo 8. En juillet 1969, il vola en tant que pilote du module de commande lors de la mission Apollo 11, qui vit le premier homme poser un pied sur la Lune. Collins resta en orbite autour de la Lune dans le module de commande, tandis que ses co-équipiers Neil Armstrong et Buzz Aldrin alunirent et marchèrent sur la surface lunaire. À l'époque, il fut décrit comme « la personne la plus solitaire sur et en dehors de la planète » — quand le module de commande volait au-dessus de la face opposée de la Lune, il était à au moins 3 200 kilomètres de ses collègues astronautes, et à plus de 350 000 kilomètres du reste de la population terrestre.
Dans son journal de bord, il écrira à ce sujet qu'il "représentait la vie à lui tout seul" et que "ce sentiment lui plaisait".
Un petit cratère situé près du site d'atterrissage d'Apollo 11, sur la Lune a été baptisé Collins crater en son honneur. L'astéroïde n°6471 porte également son nom.
Michael Collins, de nos jours...
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 20:10
L'histoire du voyage lunaire
Juillet 69 : la fusée Saturn 5 et son équipage, Neil Armstrong, Buzz Aldrin, Michael Collins, décollaient du centre spatial Kennedy en Floride. À bord de la plus grosse fusée jamais construite, ils s'envolent pour la première mission à destination de la Lune.
Apollo 11 est sans doute la mission la plus célèbre du programme Apollo. En effet, c'est lors de celle-ci que Neil Armstrong posa le pied sur la Lune le 20 juillet 1969 et fit "son petit pas pour l'homme...". La mission avait commencée le 16 juillet. Au petit matin, après un petit déjeuner (photo ci-dessous) avec d'autres astronautes (en particulier Deke Slayton, le chef des astronautes et les membres des équipages de réserves et de soutien), Armstrong, Aldrin et Collins avaient été soumis à leur dernier examen médical avant le vol, puis ils avaient revêtu leurs combinaisons spatiales. 3 heures avant le lancement, ils avait été installés et harnachés dans le module de commande, au sommet de la Saturn V. Une foule de spectateurs s'était amassée sur les plages de la Floride pour assister au lancement de cette mission historique.
Module de commande et de service Apollo
Le module de commande et de service Apollo (Command/Service Module ou CSM en anglais) est le véhicule spatial du programme Apollo conçu pour transporter les trois astronautes durant leur mission entre la Terre et la Lune. Sa conception démarre en 1961 au lancement du programme Apollo ; il a effectué son premier vol avec équipage en 1968 (mission Apollo 7) et son dernier dans le cadre de la mission Apollo-Soyouz en 1975. Pesant plus de 30 tonnes, il est pratiquement 10 fois plus lourd que le vaisseau Gemini de la génération précédente. La masse supplémentaire est en grande partie (21,5 tonnes) représentée par le moteur et les ergols qui fournissent un delta-v de 2 800 m/s permettant au vaisseau de s'insérer en orbite lunaire puis de quitter cette orbite.
Le vaisseau Apollo reprend une disposition inaugurée avec le vaisseau Gemini : un module de commande abrite l'équipage et un module de service contient le moteur de propulsion principal, l'essentiel des sources d'énergie ainsi que l’équipement nécessaire à la survie des astronautes. Le module de service est largué juste avant la rentrée dans l'atmosphère.
Sa conception a été marquée par l'accident Apollo 1, un incendie qui s'est produit au cours de tests au sol et qui a coûté la vie aux trois membres de l'équipage. Deux versions ont été fabriquées, dont seule la deuxième était à même de réaliser les missions lunaires.
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 20:24
L'histoire du voyage lunaire: suite
Après que tous les systèmes de la Saturn V aient été vérifiés pour la énième fois, le directeur du pas de tir donna son accord pour lancement. Les deux directeurs de vol de la mission en charge du lancement (Cliff Charlesworth et Gerald Griffin), à Houston, donnèrent eux aussi leur approbation. C'est alors qu'à 8h32, EST, la Saturn V s'éleva dans le ciel de Floride suivie d'une flamme de plus de 500m de long. Le lanceur développait une poussée considérable de 2000 tonnes, et consommait des milliers de litres de propergol à la seconde. Armstrong, Aldin et Collins étaient littéralement collés à leurs couchettes. Quelques minutes plus tard, le vaisseau Apollo était placé en orbite terrestre, le temps nécessaire aux contrôleurs de vols de Houston pour vérifier l'état des systèmes, et pour décider de la poursuite de la mission.
Après environ 3 heures de vérification et de configuration des différents systèmes, le Capcom de Houston communiqua la bonne nouvelle aux astronautes : "Apollo 11, you are go for TLI." Le dernier étage de la Saturn V redémarra et le vaisseau fut propulsé vers la Lune. Le LM "Eagle" fut arrimé au Command and Service Module, baptisé "Columbia". Le voyage commençait...
Le lancement d'Apollo 11
Le Launch Control Center (LCC) pendant le lancement
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 20:38
L'histoire du voyage lunaire: suite
Après un voyage d'environ 2 jours, la vitesse du vaisseau fut ralentie pour que l'attraction lunaire "capture" le complexe CSM-LM. Columbia fut placé en orbite lunaire avec succès. Quelques heures après, Aldrin et Armstrong glissèrent le long du tunnel reliant le CSM et LM, en laissant Collins seul en orbite. Le Module Lunaire se désarrima du CSM, et commença sa descente vers la surface lunaire. Collins observait cette descente historique depuis le module de commande. Le début de la procédure de descente se passa sans ennui...
Dix minutes avant le Final Touchdown, c'est-à-dire le moment où le LM touche le sol lunaire, un voyant rouge s'allume sur le DSKY (Display and Keyboard, Interface de communication avec l'ordinateur du LM), et l'ordinateur affiche "1201". C'est un code erreur de l'ordinateur qui signifie que ce dernier reçoit trop de données à analyser, en résumé, l'ordinateur était complètement saturé.
Le système de navigation était hors-service, et il ne restait que très peu de carburant dans les réservoirs. "1201" était le plus grave signal d'une série d'erreurs qui avait commencé bien avant. Le système de guidage recevait plus de données que le LGC (Ordinateur du LM) ne pouvait traiter. Armstrong coupa donc le système automatique et bascula en manuel. Son rythme cardiaque passa à plus de 160 pulsations/minutes. Le site d'alunissage prévu par le plan de vol avait été dépassé depuis longtemps. Désormais, Armstrong devait improviser. Le terrain était trop accidenté pour alunir, le LM aurait basculé au moment du Touchdown. Aldrin, qui surveillait les jauges et le fonctionnement des différents systèmes du LM, indiquait à son coéquipier que la situation devenait de plus en plus critique, et qu'il restait à peine 1 minute de carburant dans le réservoirs du DPS (Descent Propulsion System), et qu'il fallait conserver 20 secondes de ce précieux propergol en cas d'abandon.
En effet, si une procédure d'abandon avait été ordonnée par Houston, l'étage de descente aurait été largué après avoir fournit une poussée qui aurait contribuée à la remise en orbite. Ensuite un système de secours guidait directement le module lunaire vers le module de commande, en annulant définitivement l'alunissage. Une fois cette marge des 20 secondes dépassée, le LM serait tombé à pic sur la Lune, et les deux hommes auraient été tués. La tension dans la salle de contrôle était à son maximum. Le directeur de vol Gene Kranz songeait de plus en plus à abandonner la mission. Il demanda à Steve Bales, responsable de la console GNC, l'officier chargé de la navigation et du guidage, si Armstrong devait lancer la procédure d'urgence. Le jeune homme de tout juste 25 ans prît l'initiative décisive, après avoir consulté sa Back Room, qu'il fallait poursuivre la procédure d'alunissage, et les autres contrôleurs l'approuvèrent par la suite. D'après de nombreux contrôleurs de vol, Bales sauva le premier alunissage.
(de g. à d.) Charlie Duke, Jim Lovell et Fred Haise au poste de Capcom dans le Mission Control lors de l'alunissage.
Armstrong était toujours à la recherche d'un site d'alunissage. Il aperçut à travers un hublot une zone avec très peu de cratères. C'était la seule et unique solution. Il restait à peine 30 secondes de carburant. Les contrôleurs de vol avaient les yeux fixés sur leurs consoles. Désormais, il était trop tard pour abandonner. Soit Armstrong et Aldrin posaient le LM, soit ils s'écrasaient sur la Lune.
Puis, le silence... Quelques secondes plus tard, on entendit la voix calmée d'Armstrong dans les hauts-parleurs de la salle de contrôle à Houston :"Tranquility Base here. The Eagle has landed = Base de la Tranquillité ici. L'aigle a atterri". Tout le monde poussa un soupir de soulagement. Le CapCom de la salle de contrôle, Charlie Duke, répondit à Armstrong : :"Compris. Un sacré nombre de gars ici tournait de l'œil. On respire à nouveau".
La première photo prise juste après l'alunissage
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 21:12
L'histoire du voyage lunaire: suite
Les deux astronautes ont attendu quelque temps avant d'avoir l'autorisation de sortir. Ils en ont profité pour préparer leurs excursions ainsi que leur retour. Une fois l'ordre donné, Neil Armstrong se dirigea vers le sas. Il ouvrit l'écoutille, descendit l'échelle lentement mais le dernier échelon était trop haut ; il dut alors sauter. A 22h56 (heure de Houston), en ce 20 juillet 1969, un homme venait de marcher sur la Lune ; et il prononça alors cette phrase si célèbre :
" That's one small step for a man but one giant leap for mankind " " C'est un petit pas pour un homme mais un bond de géant pour l'humanité"
Il fut suivi quelques secondes plus tard par Aldrin. L'évènement fut suivi par 1 milliard de téléspectateurs (estimation). Les deux hommes parlèrent ensuite en direct avec le président Nixon par téléphone depuis Washington, D.C.
Aldrin descend l'échelle du LEM
1er pas de l'homme sur la Lune
Les images étaient retransmises en direct et on estima à 500 millions le nombre de téléspectateurs dans le monde entier qui suivaient cet événement historique.
Une photo d'Aldrin.
Les vérifications du LEM
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 21:20
L'histoire du voyage lunaire: suite
Pendant ce temps, le 3e membre d'équipage, Collins, restait dans le " Columbia " en orbite lunaire. Même s'il fut moins sous les feux des projecteurs que ses deux camarades son rôle était essentiel, car c'est de lui que dépendait leur rentrée.
Armstrong et Aldrin effectuèrent une seule sortie de 2 heures et 31 minutes lors de laquelle ils prélevèrent 21,7 kg de roche lunaire. Ils installèrent également l'ALSEP. Toutefois, ils eurent quelques difficultés à faire tenir debout le drapeau. Si bien qu'ils s'y reprirent à plusieurs fois avant de le caller entre deux pierres. Au total, ils passèrent 21 heures et 36 minutes sur la Lune.
Aldrin et le sismographe Alsep
Le cratère évité par Apollo 11
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 21:35
L'histoire du voyage lunaire: suite et fin
Lorsque les travaux extra-lunaires furent terminés, ils reprirent place dans le module lunaire. La séparation entre les étages inférieur et supérieur du LEM eut lieu à 18h54. L'aigle s'en allait rejoindre le " Columbia ". L'un scrutait l'altimètre tandis que l'autre admirait une dernière fois la surface lunaire. Ce fut à ce moment qu'Aldrin aperçut le drapeau qui tomba pour la dernière fois.
La manœuvre d'approche des deux vaisseaux s'effectua correctement. Les trois astronautes se retrouvèrent et savourèrent ensemble leur exploit. Deux jours plus tard, ils quittèrent l'orbite lunaire en direction de la Terre.
Après un peu plus deux jours de voyage, Armstrong, Collins et Aldrin se préparèrent à la rentrée dans l'atmosphère. Après celle-ci, ils amerrirent dans l'océan Pacifique, et, après avoir enfilé des masques à gaz, ils furent recueillis par l'U.S.S. Hornet.
Les 3 héros furent placés en quarantaine, car on redoutait la présence de bactéries, qui aurait pu être ramenées de la Lune. Pendant cette quarantaine, les astronautes eurent droit à un débriefing technique poussé, et ils furent relâchés au bout d'une vingtaine de jours. Les échantillons lunaires furent transférés au Manned Spacecraft Center, à Houston.
L'équipage dans le bâtiment de quarantaine.
Les astronautes en quarantaine face au président Nixon
Après Apollo 11, 6 autres missions se dirigèrent vers la Lune. Elles réussirent toutes, sauf Apollo 13, qui à cause d'une explosion dans un des réservoirs d'oxygène liquide dut rentrer sur Terre sans se poser.
La NASA projette aujourd'hui de retourner sur la Lune d'ici 2020, et d'y installer une base permanente, dans le cadre du Programme Constellation. Ce sera le retour d'humains sur un astre dont nous n'avons plus foulé le sol depuis 1972.
Lever de Terre depuis la Lune
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 21:50
Voyage lunaire en extrait vidéo
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 22:07
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
Apollo: entre fascination et rumeurs 1ere partie (source Traqueur stellaire)
L’exploration spatiale a connu une étape marquante en 1969, lorsque le module Eagle réussit le premier alunissage ! A son bord, Neil Armstrong et Buzz Aldrin devaient être les premiers hommes à fouler le sol de notre satellite. Si la mission Apollo a été un franc succès (malgré des incidents parfois tragiques comme lors d’Apollo 1), elle a également profondément marqué l’histoire de l’humanité. Mais l’absence de missions habitées depuis 1972 a rapidement lancé une vive polémique, qu’Internet n’a pas manqué de propager encore plus vite.
Le programme Apollo a-t-il vraiment abouti ou sommes-nous les victimes d’un immense « hoax » orchestré par le gouvernement américain ?
Aux origines de la polémique
Le premier document niant la véracité du programme Apollo a été publié par Bill Kaysing en 1974. Son livre, « We Never Went to the Moon : America’s Thirty Billion Dollar Swindle« , sort deux ans après l’arrêt du programme spatial Apollo. En 1978, le film Capricorn One, écrit et dirigé par Peter Hyams. Le scénario, un thriller politique conspirationiste, imagine la mise en place d’un hoax afin de déguiser l’échec d’une mission habitée martienne. Ce film, qui s’inspire de la polémique de Kaysing, incite le spectateur à remettre en question les missions Apollo. Depuis, différents documents, livres ou documentaires, ont été diffusés autour de l’idée d’un canular ou d’une « conspiration Apollo ». En 2001, le réalisateur Bart Sibrel produit le film « A Funny Thing Happened on the Way to the Moon » , qui se veut un documentaire démontrant le Moon Hoax. Le personnage est également connu pour son altercation violente avec Buzz Aldrin en 2002.
En 1999, un sondage montrait que 6% des américains doutaient de l’alunissage. La tendance s’est nettement accélérée lors de la dernière décennie, puisqu’en 2009, le magazine anglais Engineering & Technology révèle que 25% de ses concitoyens pensent que l’alunissage d’Apollo 11 était un faux ! L’arrivée d’internet comme média de masse a permis une diffusion exponentielle des différentes thèses conspirationnistes en l’espace d’une décennie. Google liste ainsi à l’heure actuelle plus d’un million de pages pour le « Moon Hoax » ! La fascination en elle-même pour cette théorie du complot est telle que le réalisateur William Karel réalisa ainsi en 2002 le canular Opération Lune, dans lequel il démontre comment la manipulation des images et le détournement de témoignages peuvent servir des thèses complotistes.
Malgré les efforts de nombreux vulgarisateurs scientifiques, la théorie du canular lunaire est tenace. Encore aujourd’hui, elle satisfait un public séduit par la théorie du complot et intrigue plus d’un concitoyen interloqué par l’absence de retour sur la Lune en 40 ans d’exploration spatiale. Le « Moon hoax » apporte ainsi des réponses à un bilan spatial pour le moins en berne. Mais cette théorie est-elle pour autant acceptable ? Les partisans du Moon Hoax apportent, de bonne foi, une liste arguments méritant un examen attentif, munis du faleux rasoir d’Ockham. Quels sont ceux qu’il nous faut rejeter d’emblée ? Certaines remarques sont-elles justifiées ? penchons-nous plus en détails sur les éléments à charge retenus dans le dossier du canular lunaire.
Dans son clip Amerika, le groupe allemand Rammstein s’amuse de la théorie du "complot Apollo".
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 22:20
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
Apollo: entre fascination et rumeurs 2eme partie (source Traqueur stellaire)
Divers degrés de conspiration
Toutes les théories du « complot Apollo » ne sont pas identiques : certaines nient en bloc toute la véracité du programme Apollo. D’autres se concentrent uniquement (ou principalement) sur la mission Apollo 11. Enfin, l’auteur Philippe Lheureux postule que si les astronautes américains sont bien allés sur la Lune, les images de la NASA sont des faux réalisés afin de mieux protéger les intérêts scientifiques de l’agence.
L’idée la plus souvent développée par ces trois grandes théories conspirationnistes repose sur l’existence supposée d’un film réalisé par Stanley Kubrik. Le réalisateur de 2001, l’Odyssée de l’espace aurait reçu l’ordre secret de réaliser en studio les fameuses images d’alunissage d’Apollo 11. Bon nombre de faux arguments basés sur les images de la NASA sont alimentés par cette théorie.
Faux : Le drapeau américain « flotte ».
Bon nombre d’internautes voient dans cette célèbre image de la Nasa une preuve de la théorie du « hoax ». Il ne s’agit cependant pas de l’action du vent, puisque la Lune est dépourvue d’atmosphère, ni d’un ventilateur studio, mais d’oscillations. Lorsque les astronautes ont planté le drapeau dans le sol lunaire, ils ont propagé des vibrations qui ont fait osciller le drapeau. En absence de forces extérieures venant réduire ces forces, le drapeau continue donc d’osciller, à vitesse constante, selon le principe d’inertie.
Faux : Les astronautes sur la Lune auraient franchi la ceinture de Van Allen et seraient tous morts irradiés.
La ceinture de Van Allen, créée par le champ magnétique terrestre, est une zone toroïdale où se concentrent les particules ionisées piégées du vent solaire. Elle se compose de deux ceintures distinctes : la ceinture intérieure (à 700–10,000 km d’altitude) et la ceinture extérieure (entre 13 000 km et 65 000 km d’altutide).
Elle fut décrite en 1958 par James Alfred Van Allen, grâce aux données des sondes Explorer. Sans aucune protection, les astronautes traversant cette ceinture risquent d’être irradiés. Durant le vol translunaire, le vaisseau traversa la ceinture interne en quelques minutes et la ceinture externe en une heure et demi. Les couches d’aluminium alvéolé recouvrant le vaisseau permettaient également de limiter les expositions aux radiations ionisantes. De plus, le trajet entre la Terre et la Lune prend en compte cette notion et est optimisé afin de minimiser l’exposition aux radiations. Les dosimètres embarqués à bord des vaisseaux Apollo ont enregistré des radiations équivalentes à une exposition aux rayons X de l’ordre de 1 milligray. Ceux placés au niveau de la peau des astronautes enregistrèrent des radiations de l’ordre de 0,18 à 1,14 rads, soit cent fois moins que la dose minimale nécessaire aux premiers effets visibles ressentis sur l’organisme.
Pour comparaison, la dose d’exposition maximale retenue pour les professionnels du nucléaire aux Etats-Unis est de 50 mSv/an, soit 5 rem/an. Lors des missions lunaires, la dose d’exposition reste bien en-dessous. Pour en finir sur ce point, même le Dr. James Van Allen , interrogé là-dessus, rejeta cet argument.
Faux : Les photographies ont été prises dans des studios.
Nous passerons les trucages volontaires qui circulent sur Internet. Mais bon nombre d’arguments (car ils sont nombreux pour appuyer cette idée) se basent soit sur une mauvaise connaissance des principes de la photographie, soit sur quelques lacunes en matière d’astronomie ou de physique. Par exemple, bon nombre de détracteurs parlent d’ombres inégales ou non-parallèle sur les clichés, évoquent la présence projecteurs studio ou pointent du doigt l’absence d’étoiles en arrière-plan. Il ne s’agit pas de saturation lumineuse, mais des réglages des appareils photographiques. Les clichés sont pris selon des réglages privilégiant les astronautes, le module et le paysage lunaire. Pour voir les étoiles, il faudrait augmenter le contraste. Mais tous les autres objets apparaitraient sur-exposés.
Sur la Lune, les rayons lumineux longent un sol inégal, distendu. Cela crée des effets d’ombres portées assez inégales, ou non-parallèles. Au rayons solaires directs s’ajoutent ceux réfléchis par la Terre, le module lunaire ou les poussières lunaires. Cela crée plusieurs sources d’éclairage et peut atténuer les autres ombres portées. Ce détail ne concerne pas que les clichés de la Lune. Le problème est identique pour les images de l’ISS ou de navettes spatiales en orbite, par exemple.
Vrai : Il n’y a pas de cratère au niveau du site d’alunissage du module !
Aucun gros cratère n’était à espérer. Sur le site d’Apollo 11, la couche de poussière lunaire est insuffisante pour qu’un cratère apparaisse à l’image. Un minuscule cratère s’est tout même formé, de l’ordre de 7 à 10 cm de profondeur. De plus, le réacteur est coupé avant l’impact sur le sol lunaire. Il ne peut donc pas y avoir de traces de brûlure du sol…
Faux : Le réacteur du module lunaire ne fonctionne visiblement pas sur les images filmées.
Le réacteur utilisait comme propergols de l’Aerozine 50 (carburant) et du tétraoxyde de diazote (comburant). Lorsque le réacteur est en marche, il ne produit pas de flammes visibles. Car il n’y a pas d’atmosphère riche en dioxygène sur la Lune pour consumer l’excès de carburant ! Ce qui explique que les décollages du sol lunaire ne soient pas si « spectaculaires ».
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Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 22:33
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
Apollo: entre fascination et rumeurs suite et fin (source Traqueur stellaire)
Vrai : Les Soviétiques auraient immédiatement dénoncé le hoax.
Nous sommes en pleine guerre froide. La course à la Lune est également un volet parallèle à l’armement des deux grandes puissances politiques et économiques de l’après-guerre. Dans ce contexte de « guerre froide », toute tentative déloyale de prendre le pas sur l’adversaire aurait été un cadeau politique fait à l’ennemi. N’oublions pas que les Soviétiques ont également mis en place un programme lunaire, qui échoua catastrophiquement quelques semaines avant Apollo 11. Leur amère défaite fut longtemps gardée secrète avant d’être révélée au tournant des années 90. Autant dire qu’ils ne se seraient permis aucune complaisance envers un coup-monté des américains…
La mission Apollo 11 a aussi déposé un réflecteur lunaire afin de pouvoir mesurer à l’aide d’un laser la distance précise Terre - Lune.
Faux : Hubble ou des satellites espions n’ont jamais retrouvé le moindre site d’alunissage.
Le site d’alunissage d’Apollo 11 photographié par la sonde
Un des arguments en faveur du « complot Apollo » se base sur le fait qu’aucune image des sites d’alunissage n’a été pris par un télescope terrestre ou par Hubble. Or cet argument ne prend pas en compte l’angle de résolution d’un télescope. La taille du module lunaire est de l’ordre de L = 10 mètres (l’empattement est de 9,45 m). La distance entre Hubble et la Lune est de d = 350000 km. Selon la formule arctan(L/d), nous obtenons un angle de résolution nécessaire de 0,006 arcsecondes. Or le télescope Hubble a une résolution angulaire de 0.05 arcsecondes ! Ce qui donne, à la distance Terre-Lune, une résolution minimale de 124 mètres. Dans ce cas, Hubble est tout simplement incapable de distinguer des détails de la taille d’un module lunaire.
Une autre rumeur court également sur l’absence de preuves fournies par d’éventuelles sondes ou satellites espions. Il faut déjà rappeler que les satellites militaires sont avant tout destinés à observer… la Terre ! Ce qui limite l’intérêt de dépenser des budgets pour scruter uniquement la surface de la Lune.
En revanche, si une sonde était construite dans un but de cartographie lunaire à haute résolution, par exemple, nous aurions l’occasion d’observer les restes des missions Apollo. La sonde LRO (Lunar Reconnaissance Orbiter) donne actuellement cette opportunité à la Nasa. Mise en orbite lunaire le 23 juin 2009, la sonde LRO a pour mission de définir un système géodésique complet pour la Lune, évaluer l’intensité du rayonnement ionisant d’origine cosmique, explorer avec la sonde lunaire LCROSS (Lunar Crater Observation and Sensing Satellite) les régions polaires de la Lune à la recherche de traces d’eau, et enfin réaliser une cartographie à haute résolution de la Lune pour faciliter la recherche de futurs sites d’atterrissage et de bases lunaires permanentes. La sonde LRO est équipée de deux Narrow Angle Cameras (NAC) d’une résolution de 0,5 mètre/pixel et d’une Wide Angle Camera (WAC) basse résolution de résolution 74,3 m/pixel à 383,5 m/pixel (sources : Université de l’Arizona). Sur les clichés que la sonde a pu photographier en juillet 2009, le module lunaire mesure dans les 9 pixels (9 pixels multipliés par 0,5 m/pix = 4,5 m soit la dimension du LEM) et l’ombe portée par le module mesure dans les 20 pixels.
Vrai : Les roches lunaires rapportées sont uniques.
Durant les six missions Apollo à avoir aluni, les astronautes ont ramené des souvenirs de la Lune : 382 kg de roches lunaires. C’est largement plus que les sondes robotisées soviétiques (326 g), et même que les météorites lunaires collectées depuis 1980 (48 kg).
Ces roches lunaires sont une preuve irréfutable que des hommes sont bien allés sur la Lune en raison de leur minéralogie unique. Elles ne présentent pas d’érosion hydrique et contiennent un minéral rarissime : l’armalcolite, de formule chimique (Mg,Fe2+)Ti2O5. Ce minéral fut découvert à partir des échantillons ramenés par Apollo 11, et fut nommé à partir des noms des trois astronautes de la mission.
Les roches lunaires sont extrêmement anciennes, de 3,16 milliards d’années pour des échantillons basaltiques de mers lunaires à 4,5 milliards d’années pour des roches prélevées sur les massifs lunaires. Les roches lunaires sont assez proches géochimiquement des roches terrestres, ce qui renforce le scénario d’une formation de la Lune suite à l’impact d’un corps majeur contre la proto-Terre.
Faux : Le rover lunaire est trop gros pour être embarqué.
Le rover lunaire avait une masse de 210 kg, grâce à ses matériaux légers mais résistants. Dans le module lunaire, le rover lunaire occupe un espace de 0,85 m3 et est stocké en position verticale à droite de l’échelle de descente. Les parties avant et arrière du châssis sont repliées, les roues sont à l’horizontale et les sièges ainsi que les repose-pieds sont rabattus. Avant de l’utiliser, les astronautes effectuent le déploiement quasiment automatique du rover, en tirant sur des rubans de nylon en plusieurs étapes.
Vrai : Le programme Apollo était trop coûteux.
Il est vrai que pour des questions budgétaires, les mission 18, 19, 20 et 21 du programme Apollo furent annulées. Le 4 janvier 1970, la NASA annonce l’annulation des missions Apollo et la réaffectation du lanceur Saturn V afin de placer en orbite la station spatiale Skylab. Un programme « post-Apollo » devait succéder immédiatement au programme et permettre l’installation de bases permanentes sur la surface lunaire. Malheureusement, Il fut également abandonné pour des raisons budgétaires et militaires au profit du programme de navette spatiale américaine.
En tout, le programme Apollo coûta 25,4 milliards de dollars en 1969 (l’équivalent à 135 milliards de dollars, en 2006). Il mobilisa 400.000 hommes et 20.000 entreprises collaboratrices. Ses retombées scientifiques se mesurent encore de nos jours, dans notre vie quotidienne, et les avancées logistiques de ce programme en font la plus grande aventure que l’Homme n’ait jamais réalisée !
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 22:42
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
Apollo 11 : oublis et légendes 1ere partie (source Enjoy space)
Avec le temps, les premiers sur la Lune ont fait l’objet de rumeurs répétées au point qu’il devient parfois difficile de démêler l’historique de l’inexact.
Légende : la photo du premier pas
Ce cliché ci-dessus est fréquemment présenté comme étant celui du premier pas sur la Lune. En fait, Neil Armstrong a posé le pied gauche juste à côté de la coupelle placée au bout du pied d’atterrissage (voir son entraînement dans ce portfolio). Avec si peu d’élan, non seulement, sa trace était-elle probablement très peu profonde, mais elle a été sans doute effacée puisque cette zone fut abondamment piétinée lorsque lui et son collègue Buzz Aldrin sont remontés dans le Module Lunaire. Ce cliché a été réalisé environ une heure après le premier pas. Buzz Aldrin avait alors volontairement pris de l’élan pour enfoncer le plus possible sa botte dans le sol lunaire et accompli une série de photos afin qu’elles soient étudiées par les scientifiques.
Oubli : les Soviétiques voulaient marcher sur la Lune
C’est une idée reçue bien plus courante qu’on ne le pense. La course à la Lune n’aurait jamais eu lieu, les États-Unis la menant seuls puisque l’URSS n’ambitionnait qu’un programme robotique... En fait, les Soviétiques ont même conçu, fabriqué et lancé à 4 reprises une fusée lunaire comparable à la Saturn V américaine. La N1 (photo ci-dessus) devait amener un cosmonaute sur notre satellite naturel afin de démontrer la suprématie du système communiste. Mais divisé entre plusieurs initiatives, qu’accentuaient des querelles personnelles et politiques, le programme lunaire soviétique accumula les déconvenues. Ainsi, les 4 tirs de la N1 de 1969 à 1971 (vols de test sans cosmonautes à bord) se soldèrent à chaque fois par un échec.
Légende : la chance de Mr Gorsky
Une fois sur la Lune, Neil Armstrong aurait prononcé l’énigmatique phrase : «bonne chance Mr Gorsky». Ceci car, bien des années auparavant, le jeune Neil, allant chercher une balle de baseball égarée chez des voisins aurait surpris une conversation ou un couple se disputait, madame refusant de faire un certain type de câlin à son mari. L’épouse récalcitrante promit alors de le faire lorsque «le gamin d’en face marchera sur la Lune». Une condition qu’elle pensait bien évidemment irréaliste. Neil Armstrong par plusieurs fois précisa que tout ceci était faux. Mais cette blague en dessous de la ceinture perdure malgré tout.
Oubli : les messages de bonne volonté
Le drapeau américain planté sur la Lune. Un geste souvent interprété comme une démonstration de suprématie. Certes, en cette période de guerre froide, les États-Unis entendaient rappeler qu’ils étaient les premiers à marcher sur notre satellite naturel. Mais la bannière étoilée était aussi un message patriotique adressé au contribuable américain qui finançait par ses impôts le programme Apollo. Toutefois, les autres nations furent invitées à être symboliquement présentes sur le sol lunaire. La NASA réalisa ainsi un disque en silicium de moins de 4 cm de diamètre sur lequel furent gravés des messages de bonne volonté rédigés par des chefs d’État. Mais sur les 116 pays contactés, seuls 73 répondirent à temps avec de notables absents comme presque tous les nations de l’Est (guerre froide oblige) ou même la France. Il faut préciser que le délai de réponse était anormalement court (moins d’un mois) pour une demande aussi officielle. Le disque fut lâché à la surface de la Lune par les astronautes peu avant la fin de leur historique sortie en scaphandre sans aucun cérémonial, contribuant à l’oubli de cette initiative.
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 22:49
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
Apollo 11 : oublis et légendes suite et fin (source Enjoy space)
Légende : Aldrin refusa de photographier Armstrong sur la Lune
Jaloux de ne pas être le premier, Buzz Aldrin «s’arrangea» pour ne jamais photographier Neil Armstrong sur la Lune... En fait, le programme des tâches à accomplir lors de l’unique sortie en scaphandre de 2 heures et 36 minutes était des plus chargé. De plus, un seul appareil photo Hasselblad était préparé pour affronter l’environnement lunaire et c’est Neil Armstrong qui l’utilisa la majorité du temps ! Buzz Aldrin disposa du boîtier de la célèbre marque suédoise un court moment. Il réalisa alors le cliché de son empreinte (parfois considéré à tort comme celui du premier pas) et cette photo de Neil Armstrong près du Module Lunaire (ci-dessus).
Oubli : les ennuis juridiques de la NASA
Militante athée américaine Madalyn Murray O’Hair
Peu après l’alunissage, Buzz Aldrin annonça par radio qu’il invitait les gens à réfléchir à la portée de cet événement et accomplit alors une brève eucharistie (se versant du vin dans un petit calice et avalant une hostie) de façon très discrète et sans jamais mentionner la nature religieuse de sa propre méditation. Pourtant, lors d’Apollo 8, les astronautes Frank Borman, Jim Lovell et William Anders avaient lu la genèse pour conclure une retransmission télévisée alors qu’ils tournaient autour de la Lune la veille de Noël. Mais la militante athée américaine Madalyn Murray O’Hair estima que la NASA avait enfreint le premier amendement de la constitution des États-Unis qui garantit la liberté de religion (l’agence américaine aurait selon elle encouragé une religion plutôt que d’autres avec cette lecture de la genèse). En conséquence, elle saisit la cour suprême. La procédure étant en cours lors d’Apollo 11, la NASA avait demandé à ses astronautes d’éviter toute référence religieuse appuyée, instruction scrupuleusement respectée par Aldrin. En avril 1970, la cour suprême des États-Unis rejeta la plainte de O’Hair.
Légende : des missions tournées en studio
Apollo 11, et les autres missions lunaires, ne seraient qu’un immense mensonge d’État et tout aurait été tourné en studio. Tout a démarré avec un ouvrage publié à compte d’auteur par Bill Kaysing (1922-2005) largement passé inaperçu à sa sortie en 1974 et intitulé «Nous ne sommes jamais allés sur la Lune». Mais cette théorie fumeuse basée sur des analyses techniques systématiquement fausses a séduit de nombreux amateurs de théories des complots et connu un regain avec internet. Beaucoup semblent oublier que Bill Kaysing a rapidement sombré dans le ridicule en affirmant à maintes reprises que même les satellites de télécommunication ou d’observation de la Terre n’existaient pas en réalité, leurs fonctions étant soi-disant assurées par des dirigeables camouflés ! Enfin, certains colportent cette thèse du complot pour avant tout vendre leur dernier livre ou DVD.
Oubli : une équipe de 400 000 personnes
Les trois astronautes d’Apollo 11 l’ont souvent répété : ils ne sont que la partie émergée de l’iceberg qui occulte le travail de plus de 400 000 personnes réparties entre la NASA et les nombreux industriels et sous-traitants qui participaient au programme lunaire américain. Le 23 juillet 1969, alors que le trio naviguait vers la Terre, Michael Collins déclara pendant une retransmission télévisée que «tout ceci n’est possible que par le sang, la sueur et les larmes d’un grand nombre de gens». Buzz Aldrin et Neil Armstrong complétèrent les propos de leur camarade en estimant qu’Apollo 11 n’avait été possible que par un effort continu de l’humanité pour comprendre et explorer le monde qui l’entoure. Aujourd’hui encore, lors de leurs déclarations ou interviews, les trois d’Apollo aiment à rappeler ce fait pour que jamais cet esprit d’équipe ne sombre dans l’oubli.
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 23:15
La théorie du complot : L'homme a t'il vraiment marché sur la lune ?
A-t-on vraiment marché sur la Lune ? source NouvelObs
Le 21 juillet 1969, l'astronaute américain Neil Armstrong est le premier homme à poser le pied sur la Lune. Depuis ce jour, quantité de livres et de documentaires ont accusé le gouvernement américain d'avoir monté de toutes pièces la mission Apollo 11.
"Un petit pas pour l'homme, un bond de géant pour l'Humanité". 21 juillet 1969 : l'astronaute américain Neil Armstrong prononce cette phrase devenue mythique en posant pour la première fois le pied sur la Lune, suivi par Buzz Aldrin. 18 juin 2009 : la Nasa lance deux sondes pour préparer le retour des Américains sur l'astre en 2020. Entre ces deux dates, quantité de livres et de documentaires ont remis en cause la mission spatiale Apollo 11. Et si personne n'avait jamais marché sur la Lune ? En 1974, Bill Kaysing, ancien employé de Rocketdyne, une entreprise américaine sous-traitante de la Nasa fabricant des moteurs de fusées, exprime le premier ses doutes dans un livre : "We Never Went to the Moon : America's Thirty Billion Dollar Swindle" (Nous ne sommes jamais allés sur la Lune : une escroquerie américaine à 30 milliards de dollars). Pour lui, c'est certain, la Nasa ne disposait pas de l'expertise technique suffisante pour mener à bien une telle entreprise. Elle a donc travaillé de pair avec la DIA (Defense intelligence Agency) pour monter un canular. La concurrence exacerbée avec les Soviétiques dans la course à l'espace justifierait la supercherie.
Des clichés contestés
Point par point, Bill Kaysing remet en cause tous les aspects de la mission Apollo 11. Ses arguments initient la théorie du complot. L'auteur relève plusieurs anomalies sur les photos rapportées par les astronautes. Les clichés n'ont pas été pris sur la Lune, assure-t-il, puisqu'on n'y voit pas d'étoiles. Il ne comprend pas non plus comment le drapeau américain peut flotter, alors qu'il n'y a pas d'air sur l'astre. Bill Kaysing s'étonne également que l'alunissage n'ait pas formé de cratère sous le module. L'élément qui le conforte dans sa certitude que l'exploration n'a jamais existé est la ceinture de Van Allen dans l'espace. Bill Kaysing juge qu'il est impossible que les astronautes aient pu traverser ces radiations sans encombre. "Ma conviction ne se base pas sur une seule preuve, soutient-il, mais sur tout un ensemble d'éléments."
En 1978, le film "Capricorn One", de Peter Hyams, enfonce le clou. Le long-métrage relate l'histoire de trois astronautes transportés par la Nasa dans un lieu secret pour simuler devant des caméras l'exploration de la planète Mars. Même s'il ne s'agit que d'une fiction, "Capricorn One" convainc les spectateurs qu'on peut aisément manipuler l'opinion.
Un faux documentaire en 2002
En 1999, soit près de 30 ans après la mission Apollo 11, un sondage Gallup Poll révèle qu'il y a encore 6 % d'Américains qui pensent que le gouvernement a mis en scène ou truqué les voyages des astronautes sur la Lune. 5% n'ont pas d'avis sur le sujet. La théorie du canular ressurgit de plus belle au début du 21e siècle. En 2001, le documentaire "Conspiracy Theory: Did We Land on the Moon?" de John Moffet (traduit en français sous le titre "L'imposture de la Lune") est diffusé sur la chaîne de télévision américaine Fox. Bill Kaysing y participe et répète les même arguments, inlassablement.
La thèse du complot fait même l'objet d'un faux documentaire en 2002 : "Opération Lune", de William Karel, diffusé sur Arte. Le film met en scène de vrais intervenants, tels Buzz Aldrin ou le Prix Nobel de la Paix Henry Kissinger, qui délivrent des témoignages bidon. "Partant du principe qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on nous raconte, que l’on peut faire mentir les témoins, truquer les archives, détourner n’importe quel sujet par un faux sous-titrage ou un faux doublage, nous avons cherché un sujet à la fois universel et historique et qui ne soit pas délicat, par exemple un assassinat ou une guerre", explique le réalisateur. Selon lui, "le sujet se prêtait bien au propos : cela fait trente ans qu’il y a débat sur la réalité de ces images." D'après l'intrigue inventée par William Karel, le gouvernement américain aurait demandé à Stanley Kubrick de mettre en scène les premiers pas de l'Homme sur la Lune en studio, pour parer à un échec. Jacques Villain, historien de l'espace, a participé au film : "l'exploit du réalisateur m'a surpris. Au final, je me demande si ce faux documentaire a démonté la théorie du canular ou si, au contraire, il l'a amplifiée."
Coup de poing de Buzz Aldrin
Devant la polémique déclenchée par ces divers ouvrages, la Nasa se montre peu loquace. En 2002, elle a bien tenté de confier un projet de livre à l'historien James Oberg pour faire face aux attaques, mais elle abandonne vite l'idée. "La Nasa n'a jamais répondu directement aux accusations de canular", explique Patrick Baudry, spationaute et ambassadeur de bonne volonté à l'Unesco. "C'est une administration avant d'être une institution, indique-t-il. Et dans les pays dits démocratiques, les administrations ont une propension à ne pas s'adresser aux personnes qu'elles estiment peu recommandables. Je comprends cette réaction : vous êtes allé sur la Lune, vous avez ramené des preuves et on vous demande encore si c'est bien vrai. C'est comme si on demandait à Louis XIV s'il a bien été roi ." "Buzz Aldrin a même donné un coup de poing à un homme qui soutenait qu'il n'était jamais allé sur la Lune. (le journaliste Bart Sibrel, NDLR)", raconte-t-il.
Une forêt de preuves scientifiques
Les arguments scientifiques démontant les allégations des conspirationnistes ne manquent pas. Phil Plait, astronome cité par la Nasa à la suite de la diffusion du documentaire "Conspiracy Theory: Did We Land on the Moon?" sur la Fox, les détaille sur son site Badastronomy.com. L'absence d'étoiles sur les photos s'explique par leur éclat trop faible pour être visible, affirme-t-il. S'il n'y a pas de cratère sous le module, c'est parce que celui-ci s'est posé doucement. Selon la Nasa, le drapeau devait être maintenu par une tige horizontale, mais elle n'a pas pu être entièrement déployée, donnant ainsi l'illusion que le drapeau flotte. Au sujet des radiations, Phil Plait met en avant que les astronautes ne les ont traversées que pendant une heure, évitant ainsi une surdose mortelle. Le rapport de la Nasa sur les radiations émises lors des missions Apollo est mis en avant. "Toute théorie du complot perdure en dépit des preuves concrètes qui sont apportées. Il y a l'Histoire des historiens et l'Histoire virtuelle des partisans de la conspiration", constate François de Closets, journaliste, auteur de "La Lune est à vendre" (Denoël, 1969).
Bientôt de nouvelles photos
Pour Jacques Baudry, "les théories du complot dureront aussi longtemps qu'il y aura des c… , c'est-à-dire éternellement. Chaque événement qui revêt de l'importance est une tentation pour ne pas accepter les faits, par révolte ou par imbécilité. J'ai rencontré les douze hommes qui sont allés sur la Lune. Pour moi, il s'agit du programme spatial le plus élaboré, le plus risqué que l'homme ait tenté. Cela me désole que des personnes puissent le remettre en cause." "Plus l'accomplissement a été merveilleux, plus on brode autour", souligne encore Jacques Villain. "Contre la volonté de croire, il n'y a pas grand-chose qui soit efficace", se désole François de Closets.
Les prochaines missions scientifiques sur la Lune mettront peut-être un point final à ces doutes. "Les Asiatiques vont envoyer des engins en rafale pour cartographier la Lune. A ce moment-là, des restes des missions Apollo seront retrouvés", assure le journaliste. Pour Patrick Baudry, "la meilleure réponse que la Nasa pourrait donner pour faire taire ceux qui doutent serait d'accélérer le mouvement pour coloniser la Lune".
Gageons que ces nouvelles preuves scientifiques donneront une nouvelle jeunesse à la théorie du complot.
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 23:35
"L'imposture de la lune" en 4 parties de 10 min environ (A voir!!!)
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 23:42
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mar 14 Fév - 23:49
Sugar-B a écrit:
Mon Sucre d'orge
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mer 15 Fév - 16:18
Les missions lunaires
Les sept missions suivantes lancées entre 1969 et 1972 ont toutes pour objectifs de poser un équipage en différents points de la Lune, présentant un intérêt géologique.
La Terre vue de la Lune (Apollo 8)
Apollo 11 est la première mission à remplir l'objectif fixé par le président Kennedy. Apollo 12 est une mission sans histoire par contre Apollo 13, à la suite d'une explosion dans le module de service, frôle la catastrophe et doit renoncer à se poser sur la Lune. La NASA a modifié le modèle de module lunaire emporté par les missions à partir d'Apollo 15 pour répondre aux attentes des scientifiques : le séjour sur la Lune est prolongé grâce à des réserves de consommables plus importantes. Le module lunaire plus lourd transporte le rover lunaire qui accroît le rayon d'action des astronautes durant leurs sorties.
Apollo 11 (16 juillet 1969 – 24 juillet 1969)
A lire précédemment...
Apollo 12 (14 novembre 1969 – 24 novembre 1969)
32 secondes après son décollage, la fusée Saturn V est frappée par la foudre, entraînant une perte temporaire de la puissance électrique. Le module lunaire fait un atterrissage de précision dans l'Océan des Tempêtes à 180 m de la sonde spatiale Surveyor 3 dont certains éléments seront ramenés à Terre pour évaluer l'incidence de leur séjour prolongé sur le sol lunaire et dans le vide. Charles Conrad et Alan Bean installent une station scientifique automatisée ALSEP, mènent à bien des observations géologiques et prennent de nouvelles photographies de la Lune et de sa surface. Ils recueillent également 34,1 kg d'échantillons du sol lunaire. Durant ce séjour sur le sol lunaire de 31 heures 31 minutes, les deux astronautes réalisent deux excursions d'un total de 7 heures 45 minutes parcourant ainsi 2 km à pied et s'éloignent jusqu'à 470 m du module lunaire. De nombreuses améliorations ont été réalisées en particulier dans la précision de l'atterrissage par rapport à la mission Apollo 11. Les résultats sont si positifs qu'on projette d'envoyer Apollo 13 dans une zone plus accidentée.
Apollo 13 (11 avril 1970 – 17 avril 1970)
La mission est interrompue à la suite de l'explosion d'un réservoir d'oxygène liquide situé dans le module de service d'Odyssey durant le transit de la Terre à la Lune, 55 heures 54 minutes après son envol. Le CSM est pratiquement hors service sans oxygène ni puissance électrique. Les astronautes n'osent pas se servir de son moteur pour manœuvrer. Ils se réfugient dans le module lunaire Aquarius dont ils utilisent les ressources et le moteur pour les manœuvres de correction de trajectoire qui permettent d'optimiser la trajectoire de retour vers la Terre. Heureusement, la trajectoire de transit Terre-Lune a été calculée pour que, en l'absence de manœuvre, le train spatial puisse revenir vers la Terre après avoir fait le tour de la Lune. Les astronautes réintègrent le vaisseau Odyssey immédiatement avant l'arrivée à Terre, larguent le module lunaire qui a servi de radeau de sauvetage avant d'effectuer une rentrée dans l'atmosphère sans encombre. L'explication de l'accident est déterminée sans ambiguïté : durant une vidange du réservoir d'oxygène, 15 jours avant le décollage, la gaine des fils électriques qui le traversent a fondu et ceux-ci se sont retrouvés entièrement dénudés. Lorsque Jack Swigert a actionné le brassage du réservoir, des étincelles ont jailli et déclenché son explosion.
Apollo 14 (31 janvier 1971 – 9 février 1971)
Au début du transit Terre-Lune, l'équipage ne parvient à amarrer le module CSM au module lunaire qu'après 5 tentatives infructueuses, qui constitue un grand moment de tension pour l'équipage. Apollo 14 atterrit dans la région accidentée de Fra Mauro qui était l'objectif initial d'Apollo 13. Un des moments marquants de la mission se produit lorsque Alan Shepard, qui est le premier (et le seul) des astronautes du programme Mercury à marcher sur la Lune, tire 2 balles de golf à l'aide d'un club emmené clandestinement. Shepard et Edgar Mitchell passèrent plus de 9 heures au cours de 2 sorties à explorer une zone où la NASA pensait trouver des roches figurant parmi les plus anciennes. Ils ramènent 42,9 kg d'échantillons rocheux.
Apollo 15 (26 juillet 1971 – 7 août 1971)
Apollo 15 est la première mission à emporter un module lunaire alourdi grâce, entre autres, à l'optimisation du lanceur Saturn V. Le poids supplémentaire est principalement constitué par le rover lunaire et des consommables (oxygène et puissance électrique) qui portent la durée de son autonomie de 35 heures à 67 heures. David Scott et James Irwin passent 2 jours et 18 heures sur le sol lunaire. Au cours de leurs trois sorties extravéhiculaires, qui durent en tout 18 heures 36 minutes, ils parcourent plus de 28,2 km à proximité du mont Hadley grâce au rover lunaire. Parmi les 76 kg de roches prélevées, les astronautes trouvent ce qu'on pense être un cristallin de la croûte lunaire originelle vieille d'environ 4,6 milliards d'années. Un petit satellite emportant trois expériences scientifiques est largué alors que le CMS est en orbite autour de la Lune. Worden fait une sortie spatiale de 16 minutes dans l'espace alors que le vaisseau Apollo se trouve encore à 315 000 km de la Terre. Au retour, durant la descente vers le sol terrestre, un des trois parachutes se met en torche sans dommage pour l'équipage.
Apollo 16 (16 avril 1972 – 27 avril 1972)
Apollo 16 est la première mission à se poser sur les hauts-plateaux lunaires. John Watts Young et Charles Duke passent 20 heures 14 minutes sur la Lune, installant plusieurs expériences, parcourant 26,7 km à l'aide du rover lunaire et recueillant 95,4 kg d'échantillons rocheux. L’équipage largue un mini-satellite destiné à étudier les particules et le champ magnétique solaire.
Apollo 17 (7 décembre 1972 – 19 décembre 1972)
Apollo 17 est la dernière mission sur la Lune. L'astronaute Eugene Cernan et son compagnon Harrison Schmitt, un géologue civil américain, le seul astronaute scientifique du programme Apollo à avoir volé, sont les derniers hommes à marcher sur la Lune : ils y passent 22 h 05 min, parcourant grâce à la Jeep lunaire 36 km dans la région des monts Taurus, près du cratère de Littrow. C'est l'équipage qui ramène le plus de roches lunaires (111 kg) et effectue la plus longue sortie extravehiculaire.
Panorama de la surface lunaire par Apollo 17.
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mer 15 Fév - 16:39
Programme lunaire habité soviétique
Le programme lunaire habité soviétique avait pour but d'envoyer un cosmonaute sur la Lune, de préférence avant les astronautes américains du programme Apollo pour les battre dans la course à l'espace qui était lancée depuis 1955.
Combinaison spatiale conçue pour le programme lunaire soviétique. Aujourd'hui, au National Air and Space Museum de Washington D.C.
Il échoua du fait des désaccords profonds qui surgirent entre les principaux responsables des programmes spatiaux soviétiques : Valentin Glouchko, d'un côté, responsable presque unique jusque là des programmes spatiaux soviétiques, et partisan d'utiliser comme carburant des ergols toxiques qu'il maîtrisait bien ; Sergueï Korolev de l'autre, chargé du programme N-1 (l'équivalent soviétique de la fusée Saturn V du programme américain Apollo), qui pensait indispensable, pour une mission habitée, d'utiliser des carburants/comburants à la fois plus performants et non toxiques.
Pour contrer Sergueï Korolev, Valentin Glouchko s'allia au rival de Korolev, Vladimir Tchelomeï (responsable du projet Proton), pour proposer un projet plus gigantesque encore que le projet N-1, le projet modulaire UR-700, qui visait à permettre un atterrissage direct sur la Lune, sans passer par une mise en orbite lunaire préalable. Faisant appel à des moteurs RD-270 à carburants toxiques, le projet UR-700 ne vit jamais le jour, et fut arrêté en 1969. Gravement handicapée par la mort de Korolev en 1966, la fusée N-1, de son côté, rencontra des problèmes de développement majeurs, et, malgré des moteurs apparemment satisfaisants, s'écrasa lors des différents tirs expérimentaux effectués. Le gouvernement soviétique nia l'existence du projet N-1 et de ses échecs jusqu'à la période de la glasnost.
Le projet lunaire habité échoua donc, d'une part du fait de l'incapacité de l'URSS à fédérer les ressources sur un projet unique, et d'autre part du fait du retard pris sur le développement d'une propulsion faisant appel à l'hydrogène et l'oxygène comme carburant/comburant.
En revanche, le projet beaucoup moins ambitieux de Vladimir Tchelomeï, le UR-500 « Proton », conçu au départ comme un ICBM géant, capable d'un vol circumlunaire habité (mais non de se poser sur la Lune), connut tout d'abord des échecs, mais devint de plus en plus fiable à partir de septembre 1968. Les fusées Proton permirent à l'URSS de placer des satellites en orbite géostationnaire, et d'envoyer des sondes vers la Lune, Mars et Vénus. Dans les années 1990, les fusées Proton devinrent l'outil essentiel des lancements commerciaux effectués par la Russie. Mais elles ne permirent jamais l'envoi d'une mission habitée vers la Lune.
Schéma d'une Saturn V américaine et d'une N1 soviétique
Invité
Sujet: Re: Apollo 11 : A la conquête de la Lune Mer 15 Fév - 19:10
Des robots Russes sur la Lune depuis 1970
Entre 1970 et 1973 pendant seize mois, les Russes ont téléguidé depuis la Terre deux petits robots qui ont parcouru à eux deux presque 50 kilomètres sur la Lune.
Ce succès, resté confidentiel pendant 20 ans, est l'un des plus grands exploits technologiques de l'histoire de l'URSS : le résultat d'un programme secret lancé par Krouchtchev en 1961 pour tenter de devancer les Américains sur la Lune, porté pendant une décennie par l'enthousiasme des ingénieurs soviétiques - notamment les 'tankistes' de l'Armée rouge.
Conçue dans le secret des laboratoires soviétiques, éclipsée par le triomphe de la mission Apollo, l'aventure des Lunokhod reste presque inconnue du public mondial.
L'ouverture des archives spatiales soviétiques, le retour des Américains dans la course à l'espace, le travail des rovers Spirit et Opportunity sur Mars depuis janvier 2004 remettent en lumière cette odyssée.
Depuis la préhistoire de l'aventure spatiale, les Lunokhod redécouverts éclairent la voie à suivre pour préparer les grands voyages interplanétaires de demain - vers Mars, ou au-delà.
Ce film raconte l'incroyable histoire de ce projet fou, précurseur et oublié.