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L'histoire de la magie et de la sorcellerie

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MessageSujet: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 15:54

De tous temps l'insolite sous toutes ses formes a suscité la curiosité et souvent l'effroi des hommes et ils ont tenté de l'expliquer par l'intervention de puissances surnaturelles hostiles ; de tous temps aussi ils ont rêvé d'influencer le cours naturel des événements en se conciliant celles-ci.

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Dans l'Europe occidentale chrétienne, la sorcellerie et les manifestations attribuées au Diable atteignirent leur point culminant au XVIIe siècle et prirent alors une importance sociale considérable par les répercussions qu’elles entraînèrent dans tous les milieux. La répression de la sorcellerie, assimilée à l'hérésie, atteignit une ampleur et une cruauté qui la mettent au rang des grandes aberrations de l'esprit, génératrices de meurtres collectifs, qui jalonnent sinistrement l'évolution de L'humanité.

Le siècle des lumières marqua le déclin officiel de la démonologie et, tandis que sorciers et sorcières poursuivaient dans l'ombre une carrière souvent fructueuse, l'intérêt du public éclairé se porta, avec la vogue du magnétisme, puis du spiritisme, sur d'autres aspects de l'insolite.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 15:58

La sorcellerie et la magie au temps préhistorique

Sur l'ethnologie des temps préhistoriques et en particulier sur les pratiques de sorcellerie au pays qui, beaucoup plus tard, devait constituer la Normandie, on ne connaît que fort peu de choses.

Les principaux vestiges rappelant les pratiques préhistoriques de sorcellerie dans cette région se voient sans doute dans les nombreux restes des monuments mégalithiques : dolmens, menhirs, allées couvertes

La plus ancienne mention de ces pierres se relève dans un texte traitant des environs du IXe siècle « Apparition sur le Mont Tombe » ce texte, parlant de la construction, au siècle précédent, de la première chapelle du Mont Tombe (futur Mont-Saint-Michel) rapporte qu'a l’emplacement choisi au haut du rocher par Aubert, évêque d’Avranches, se trouvaient deux pierres inébranlables (menhirs ou piliers de dolmen) que « Baino et ses douze fils parvinrent difficilement à arracher ». Très vraisemblablement le Mont Tombe fut, aux temps préhistoriques un haut lieu de sorcellerie avant de devenir un important centre druidique.

Malgré les destructions systématiques du début de la chrétienté et celles dues au temps et à la sottise, on relevait encore en Normandie, au début du siècle quinze menhirs dans le Calvados, dix dans l’Eure, vingt six dans l'Orne, six dans la Manche, onze en Seine-Maritime, en mille neuf cent trente, on comptait plus de trente dolmens dans l’Orne, une vingtaine dans l’Eure, une quinzaine dans la Manche et le Calvados, six en Seine-Maritime, est aussi une quarantaine à Jersey et Guernesey.

On a beaucoup écrit au sujet de ces pierres qui restent toujours des énigmes. Elles auraient été dressées en l'honneur des morts glorieux, dès l'âge de la pierre polie, c'est-à-dire bien avant les invasions celtiques. Elles semblent avoir été posées dans des conditions précises, avec une orientation voulue, mais inexpliquée, en rapport avec le soleil.

Les imaginations se sont longuement exercées au sujet des rites qui durent se pratiquer autour de ces pierres, mais il est impossible de suivre l'évolution des mentalités d'alors. C'est peut-être au cours de ces cérémonies que, peu à peu, les sorciers primitifs s'intéressèrent aux sons et leur attribuèrent un pouvoir mystérieux. Leurs incantations, d’abord psalmodiques devinrent plus musicales pour être mieux entendues des esprits. On les utilisa à la veille des combats, au départ des chasses, accompagnées de danses, de gestes imitant l'élément qu'on voulait évoquer ( pluie, vent, orage ) ou qu'on désirait maîtriser ( guerre, chasse, amour ) ces incantations monotones, mille fois répétées, devaient conduire à des crises collectives, peut-être à des sacrifices sanglants.

On a dit ce qui est probable que les sorciers allumaient des feux pour chasser les esprits nuisibles aux morts, aux vivants, aux récoltes. On a écrit ce qui est plus discuté que les dolmens étaient des autels servant aux sacrifices en l'honneur des dieux et on a considéré certaines rainures de leur surface comme destinées à l'écoulement du sang des victimes. On a aussi supposé que certains orifices percer dans de nombreux dolmens étaient des trous pour l'âme, permettant à celle-ci d'échapper aux malins esprits. D'autres interprétations ont été données de ces ouvertures : on a même écrit que, d'après des traditions populaires, une lucarne était ouverte périodiquement dans les tombes pour permettre aux âmes des trépassés d'aller fertiliser les champs… on a aussi pensé que ces ouvertures étaient peut-être utilisées par les sorciers et plus tard par les druides qui, dissimulés, s'en servaient « pour faire entendre au peuple les voix de l'au-delà… »

Au siècle dernier, on voyait encore un de ces orifices sur la Pierre couplée de la commune du Gast, près de Saint-Sever.

Une particularité de certaines de ces pierres a aussi beaucoup intrigué : on remarque à leur surface des petites cavités rondes ou ovales, des cupules, de dimensions diverses et de dispositions souvent curieuses ; elles sont creusées parfois sur les parois horizontales, parfois sur les parois verticales. Après examen attentif et élimination des cavités sans intérêt, de nombreux archéologues et ethnologues estiment que certaines de ces cupules sont d'origine préhistorique : elles auraient été creusées par des sorciers primitifs dans un but magique et auraient été, peut-être, utilisées plus tard par les druides pour leurs cérémonies.

De nombreuses autres pierres à cupules authentiques étaient connues en Normandie, mais elles disparaissaient peu à peu. On mentionnait encore récemment celles des menhirs de Reviers, de Colombiers-sur-Seulles, de Saint-Jasmes de Saint-Cyr Du-Bailleul, de Beuville, de Cramesnil, de La Carneille, de Gouffern.

Il paraîtrait bien téméraire d'adopter une théorie sur la signification exacte de ces cupules, dont on trouve un grand nombre dans le monde entier et au sujet desquelles beaucoup de questions se posent. Eurent-elles seulement une signification symbolique ? Leur disposition a-t-elle un rapport avec celle des astres ? On pense que les cupules évasées des parois verticales seraient les traces de prélèvements rituels propitiatoires, les cupules réceptives des surfaces horizontales auraient été creusées au cours de cérémonies leur conférant une puissance magique propre, leur donnant en particulier la mission de protéger les morts et les vivants contre les esprits maléfiques. C'est à ce titre qu'il a paru intéressant de les mentionner.

Nous aurons à revenir sur les pierres mégalithiques dont certaines auraient encore aujourd'hui un pouvoir bénéfique, et dont beaucoup d'autres sont l'objet de légendes diaboliques

En dehors de ces monuments, les seuls documents susceptibles de nous éclairer un peu sur les pratiques de sorcellerie pendant la longue période dite préhistorique, c'est-à-dire jusqu’au début de l'âge du bronze (environ deux mille ans av. J.-C ) consistent en comptes rendus des fouilles ou d'informations de trouvailles dont certaines ont été parfois recueillies par nos musées, mais dont beaucoup ont disparu.

On sait que, sur les directives des sorciers, les hommes primitifs portèrent, outre des rondelles crâniennes, des amulettes en pierre, en os, pour se garantir de tout ce qui était redoutable, depuis les maladies jusqu'aux méfaits de la foudre, danger fomentés par les esprits néfastes.

À côté de pointes de flèche perforées, d’amulettes de pierre ou d’os percées d'un trou de suspension, les plus importantes découvertes en Normandie d'objets magiques consistent en haches de pierre, en hachettes miniature et en anneaux plats de schiste, de serpentine, de jadéite.

Au temps de la pierre polie, on pratiqua un véritable culte de la hache. Celles taillées dans certaines pierres qu'on croyait être produites par la foudre et tombées du ciel était considérées comme résultant de la manifestation des esprits ; elles possédaient des pouvoirs redoutables, dirigeant la main du guerrier, et du chasseur.

En fait, ces pierres provenaient parfois d’aérolithes, mais n'étaient le plus souvent que des céraunites où d'autres pierres de couleur pyrite, diorite, jadéite, serpentine.

Ces haches magiques, souvent percées, enfouies dans le sol, fertilisaient les terres, où placées au sommet des huttes, protégeaient de la foudre, des maladies. Les sorciers les utilisaient pour leurs cérémonies rituelles et en déposaient auprès des morts afin qu'ils puissent se défendrent dans l'au-delà contre les esprits malfaisants.

On tailla aussi des hachettes miniatures ne mesurant que quelques centimètres, qu’on porta comme des amulettes ou qu'on mit au c-ou des défunts, telles celles retrouvées à Neuilly-sur-Eure, à Aumale (Seine-Maritime), à Luisigneul (Eure). Le musée des Antiquités de Saint-Germain-en-Laye en détient une provenant de Saint-Jasmes

De nombreux anneaux plats, dits anneaux disques, en schiste, en jadéite, en serpentine, ont été aussi découverts en Normandie, particulièrement dans la Manche, le Calvados, l’Eure. Malgré leur rugosité, certains furent sans doute portés comme bracelets protecteurs, mais d'autres furent des objets votifs qu'on plaça près des morts. Dans une sépulture néolithique à Ecajeul ont trouva trois anneaux sous la tête du squelette et trois sous ses pieds. A Mezidon, trois grands anneaux étaient sous la tête du squelette et huit petits posés sous les pieds.

Aux documents témoignant des pratiques de sorcellerie en Normandie à l'âge de la pierre polie, il faut ajouter le crâne dit de Saint Aubert. Figurant aujourd'hui dans un reliquaire de l'église Saint-Gervais d’Avranches (Manche), il a donné lieu à bien des polémiques. Pendant des siècles ce crâne considéré comme étant celui de Saint Aubert, évêque d’Avranches au VIe siècle, marqué par Saint-Michel dans les conditions miraculeuses. Cette croyance est aujourd'hui très contestée.

On connaît de nombreuses légendes relatives à la fondation de la première chapelle du Mont Saint-Michel. D'après certaines d'entre elles, vers sept cent six, Saint-Michel apparut en songe à Aubert pour lui ordonner de faire bâtir au sommet du Mont Tombe, futur Mont Saint-Michel, une chapelle en son honneur. L’évêque n'ayant pas obéi, l'archange réapparut, réitéra son ordre et, afin qu'Aubert s'en souvienne, il lui appuya son doigt sur la tête ( le front disent de nombreuses légendes) et marqua son empreinte.

Dans des conditions mal définies, un crâne trépané fut découvert au XIe siècle dans la région d'Avranches, peut-être au Mont-Saint-Michel même. Influencés par les légendes, les moines émerveillés devant ce trou et ne connaissant pas d'autres exemples de trépanation, en ont été réduits aux conjectures... Et qui donc a eu le doigt assez puissant pour l'enfoncer dans un crâne ? Qui aurait pu le faire sans entraîner la mort du patient, sinon Saint-Michel ? Pour eux, il ne pouvait s'agir que de crâne de Saint Aubert et, dès le XVe siècle semble-t-il, cette relique fut l'objet de pèlerinages.

Il n'est pas question d'examiner et de comparer ici les différentes légendes ; nous indiquerons seulement que l'une des plus anciennes, citée par les Bollandistes ( « Apparition sur le Mont Tombe ») remontant au IXe siècle ne parle aucunement de la marque de Saint-Michel sur le crâne d'Aubert, mais seulement de l'empreinte de son doigt qu’il aurait laissée sur une pierre.

On fait aussi observer que l'emplacement de l'orifice constaté sur le crâne d’Avranches paraît anormal ; il semble que, logiquement, Saint-Michel aurait plutôt appuyé son doigt, soit sur le front de l'évêque (ainsi que le disent d’ailleurs la plupart des légendes), soit sur le haut de son crâne, et non à la hauteur de l’os pariétal. On ajoute qu'il y a loin entre l'empreinte légendaire une perforation crânienne. Par ailleurs, des médecins ont précisé que la forme ovale du trou faisait éliminer la possibilité d’emploi d’un trépan (qui donne des ouvertures rondes), et que les bords très lisses de l'ouverture devaient écarter toute idée d'une altération osseuse pathologique. D'après les études de différents médecins et anthropologues, le crâne trépané de Saint Aubert serait celui d'un homme de l'époque de la pierre polie ayant survécu à l'opération ( le bourrelet qu’on voit autour de l'ouverture montre en effet qu'il y a eu début de régénération de l’os du vivant du sujet). Il n'est pas exclu que ce crâne provienne des sépultures néolithiques qui existaient encore au VIIIe siècle, au sommet du Mont Saint-Michel.

Si les thèses dont il était fait état sont valables, le crâne de Saint Aubert serait un intéressant témoignage des trépanations des sorciers de la Normandie préhistorique.

Par ailleurs, il faut signaler que, dans un cairn découvert à Fontenay le Marnion et jugé d'époque néolithique, une chambre sépulcrale renfermait des ossements correspondant à six individus, mais sans aucun crâne. On peut penser que ces crânes avaient été prélevés par décapitation rituelle et avaient été utilisés par ailleurs à quelque pratique magique.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:01

Possession et Exorcisme

Tout commença au printemps de mille neuf cent soixante douze. Des incendies éclataient partout dans la maison qu’habitait un jeune couple, à Daly City, en Californie, une banlieue au sud de San Francisco. Un crucifix de vingt cinq centimètres s’envola d’un mur de la chambre à coucher, atterrissant sur un lit à près de quatre mètres de distance. D’autres objets, par exemple un couteau à découper, fendaient l’air sans explication apparente, dans toute la maison. Comme le couple, dont l’identité ne fut pas révélée, le raconta plus tard à un journaliste du Examiner de San Francisco, la maison semblait occupée « par toute une armée de démons ». Satan lui-même, croyait le jeune ménage, s’était manifesté en les attaquant directement.« Souvent, il nous frappait jusqu’à ce que nous perdions complètement connaissance, ou bien il nous étouffait, nous tordait les bras derrière le dos. »

Ces manifestations se poursuivirent, coupées de quelques brefs moments de répit, pendant près de deux ans. Désespéré, le couple s’adressa finalement au père Karl Patzelt, de l’église Notre-Dame de Fatima, à San Francisco, pour lui demander son aide. Après avoir étudié l’affaire, le père Patzelt déclara que ces effroyables incidents étaient le fait du Malin, une interprétation qui reste à peine en deçà de la définition que l’église catholique donne de la possession : le contrôle affectif du corps de quelqu’un par le démon. Plutôt que de parler de possession, le père Patzelt préféra dire que les bizarres incidents de Daly City était un cas

« d’obsession », c’est-à-dire une manifestations diabolique moins grave. Toute la famille semblait visée, même le bébé que venait d’avoir le jeune couple, et comme on le fait dans les cas de possession, on décida de recourir au rite de l’exorcisme. Du dix neuf août au huit septembre mille neuf cent soixante treize, Patzelt pratiqua quatorze cérémonies d’exorcisme, conformément aux prescriptions du Rituel romain, le rite établi en mille six cent quatorze sous le règne du pape Paul V. Et selon l’Examiner de San Francisco, tout rentra dans l’ordre à Daly City.

Le Rituel romain, où Rituale Romanum, est un ouvrage liturgique qui indique en termes très précis à l’exorciste comment établir s’il s’agit vraiment d’un cas de possession. On y trouve aussi une infinité de prières et de lectures que l’exorciste doit utiliser, notamment les mots : « Je te chasse, esprit immonde. » L’exorciste prête une attention particulière aux phrases qui semblent troubler le démon et les répète alors à maintes reprises. Des rituels semblables sont en usage dans d’autres églises chrétiennes, notamment l’Eglise orthodoxe grecque, l’Eglise anglicane et L’église épiscopale.

De nos jours, les personnes qui croient en la possession et l’efficacité des rites d’exorcisme sont relativement rares. Mais leur conviction nous rappelle, de façon dramatique, comment l’homme s’acharne depuis toujours à comprendre et à commander les forces inconnues qui régissent le monde dans lequel il vit. Certains des plus anciens documents où l’on trouve une mention de la croyance en la possession par les esprits ont été découverts dans le palais d’Assurbanipal roi de l’ancienne Assyrie, à Ninive. Sur une tablette d’argile, qui date peut être de l’an six cent cinquante avant Jésus.-Chrits, figure l’appel désespéré d’un homme tourmenté qui demanda à ses dieux comment se débarrasser d’un esprit tyrannique qui paraît posséder son corps et son âme.

Les lecteurs modernes connaissent mieux les récits du Nouveau Testament qui nous racontent comment le Christ exorcisa les Gadaréniens et d’autres possédés. de nos jours, ces textes constituent la base de la pratique de l’exorcisme dans le monde entier .l’Évangile selon saint Luc nous dit qu’un possédé apparut devant Jésus, sur les rives de la Galilée. « Jésus l’ interrogea :« Quel ton nom ? » il dit « Légion »,parce que beaucoup de démons étaient entrés en lui. Et ils le priaient de ne pas leur commander de s’en aller dans l’abîme. Or, il y avait là un troupeau d’un bon nombre de cochons qui paissaient dans la montagne. Et les démons le prièrent de leur permettre d’entrer dans ces cochons Et il le leur permit. Etant sortis de l’homme, les démons entrèrent dans les cochons, et le troupeau s’élança du haut de l’escarpement dans le lac, et il s’étouffa. » Dans les rites modernes, employés dans l’affaire de Daly City et rendus célèbres dans le livre et le film l’Exorciste, les cas où l’on s’adresse directement aux démons sont relativement rares. L’exorciste répète plutôt des ordres impérieux, inlassablement, jusqu’à ce qu’il apparaisse que les entités habitant le possédé ont finalement pris la fuite..

Pour de nombreux spécialistes, toute cette question doit être analysée en termes psychologiques. Vu sous cet angle, le rite semble produire l’équivalent d’une catharsis mentale et émotive. Les conflits névrotiques, les idées compulsives-obsessives, les souvenirs oubliés d’événements profondément traumatiques, les sentiments de culpabilité de l’enfance ou de l’âge adulte pourraient alors se libérer, à un degré plus ou moins grand. Sachant parfaitement que ces interprétations recueillent un certain appui, les autorités religieuses prennent bien soin d'écarter toutes les explications psychologiques et physiologiques possibles avant de conclure à l'existence d'une possession.

Pourtant, lorsqu'il est autorisé, l'exorcisme ne va pas sans un grave danger. Certains psychologues soutiennent que les tendances névrotiques ou psychosomatiques du sujet peuvent même être renforcées lorsqu'on reconnaît la possession, alors que la relation intense qui s'établit entre l'exorciste, toujours un homme dans le rite chrétien, et la victime, parfois une femme, peut lui-même comporter bien des risques sur le plan émotif et psychologique.

La gravité des risques physiques que présente le rite de l'exorciste a été tragiquement mis en évidence le premier juillet mille neuf cent soixante seize, en Allemagne de l'Ouest, lorsque Anneliese Michel, une jeune fille de vingt trois ans qui étudiait la pédagogie, mourut de malnutrition après avoir enduré de nombreux exorcismes, sur une période de quelque dix mois. En mille neuf cent soixante dix huit, le tribunal de la ville d’Aschaffenburg conclut que les deux prêtres qui avaient participé aux rites et les parents de la jeune fille étaient tous coupables homicide par imprudence. Ils furent tous les quatre condamnés avec sursis

Si la notion chrétienne de possession suppose la présence des forces du mal, toutes les cultures ne partagent pas ce point de vue. Dans certaines sociétés, selon l'historien français Robert Amadou, spécialiste de l'histoire des religions, la possession est considérée comme

« un acte d'inspiration des dieux », comme il l'écrivait dans la revue Tomorrow en mille neuf cent cinquante quatre. Bien que les caractéristiques de comportement universellement reconnues comme caractérisant la possession soit « parfois considérées comme le résultat d'un mauvais sort », poursuit Amadou, on y voit plus souvent le « symptôme d'une heureuse expérience spirituelle ou de l'incarnation d'un esprit bienveillant ».

Le culte de Zar, pratiqué en Égypte, se fait une idée de la possession qui semble se situer à mi-chemin. Comme l’écrivait Christopher S.Wren en mille neuf cent soixante dix neuf dans le New York Times, le culte Zar a de nombreux adeptes dans les « ruelles étroites du Vieux Caire... Mélange de thérapie de groupe, de superstition et de jeu, c'est aussi une vaste escroquerie organisée par un clan de hauts personnages qui promettent d’intercéder auprès des esprits malins qui, selon eux, errent dans les taudis de la ville. » Les adeptes « croient qu'un génie, ou afrit, possède une femme par jalousie, envie ou amour. Une fois qu'il habite son corps, le démon ne peut jamais plus en être chassé. On peut l’apaiser au moyen d'un rite qui le dissuadera de faire le mal. » À cette fin, les femmes qui se croient possédées se mettent à danser une folle ronde, un peu comme les derviches tourneurs, une secte islamique dont les membres ont pour coutume de tourner sur eux- même jusqu'à tomber en catalepsie.

On connaît depuis longtemps ces emplois thérapeutiques de la possession de nombreuses cultures différentes. Martin Ebon, dans le The Devil’s Bride, Exorcim : Past and Present, affirme que la possession et les rites d'exorcisme de la Chine, des Antilles et de l'est de l'Inde répondent tous à un important besoin de la collectivité : dans la libération des émotions que permet le cérémonial de l'exorcisme, le sens communautaire de chacun est puissamment renforcé.

Ainsi, même aujourd'hui, qu'on la considère en termes religieux ou psychologiques, la croyance dans l'exorcisme demeure une force avec laquelle il faut compter.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:05

L’affaire du presbytère de Cideville (Seine-Maritime)

En mille huit cinquante et un, l'affaire du presbytère de Cideville eut un retentissement énorme dans toute la Normandie ; on écrivit beaucoup à son sujet. L'érudit marquis de

Mirville, qui fut témoin des phénomènes, les rapporta dans son ouvrage « Des esprits et de leurs manifestations fluidiques » et s'attacha à en démontrer le merveilleux.

La justice en fut saisie de façon originale, puisque c'est le sorcier lui-même qui déposa une plainte pour coups, contre l'abbé Tinel, curé de Cideville.

Voici un bref résumé des faits, qui furent certifiés sous serment par plus de vingt témoins.

En novembre mille huit cent cinquante, le curé de Cideville ayant fait chasser de sa paroisse un guérisseur de mauvaise réputation, celui-ci jura de se venger. Il s'entendit avec un berger- sorcier, le berquet Thorel, particulièrement redouté ; ce dernier se chargea, pour nuire au curé, de faire quitter le pays aux deux jeunes élèves auxquels le prêtre apprenait le latin. Peu après, ces enfants se trouvant à la foire, Thorel s'approcha de l'un d’eux et le toucha. À partir de ce moment on assista aux faits les plus étranges.

À peine l’enfant était-il rentré au presbytère, qu’une trombe s'abattit sur la maison, des coups, tels des coups de marteau, ne cessèrent de se faire entendre dans tous les coins, puis on vit des meubles et d'autres objets se déplacer d'eux-mêmes. En particulier la chambre des deux garçons devint le lieu de faits incroyables : pupitres se renversant et carreaux se brisant tout seuls, livres s’envolant par une fenêtre et rentrant par une autre. Une partie de la population entoura le presbytère pendant des heures et on l'explora en tous sens sans résultat.

. Monsieur.de Mirville, grand spirite, fut invité par le curé à passer la nuit dans la chambre ; en entendant des coups, il engagea conversation avec l'esprit (un coup pour oui, deux coups pour non) et il obtint, déclara-t-il, des réponses exactes à de nombreuses questions.

Madame Des Champs du Bois-Hébert déposa avoir également conversé avec l'esprit et en avoir reçu « des réponses intelligentes » Elle ajouta qu'étant éloignée de toute personne, elle se sentit tirée par la manche. Son mari, Monsieur de Saint Victor, d'abord incrédule, témoigna ensuite qu’après avoir entendu les coups, il avait, en compagnie du maire, Monsieur Cheval, vu la table où travaillaient les enfants changer de place ; ils cherchèrent en vain à la retenir et tous les meubles se mirent à vibrer.

«... Au moment où je me trouvais en face de la porte, déclara-t-il, un pupitre vint sur moi avec une rapidité dont on ne peut avoir idée, il fit un temps d'arrêt à environ trente centimètres de moi et tomba par terre en suivant une ligne verticale... ».

De nombreux autres témoins, dont un médecin de Bacqueville, des prêtres, les conseillers municipaux de Cideville, des gens de toute condition, assurèrent avoir vu aussi des choses extraordinaires.

Pendant ce temps, l’enfant ensorcelé tombait dans des syncopes puis avait des visions, il désignait parfois du doigt l'ombre d'un homme en blouse et certains aperçurent cette ombre qui, sous forme d'une fumée « s’enfuyait par les jointures des portes ». Un jour, un abbé dit voir nettement une colonne de vapeur évoluant derrière le garçonnet. Le curé Tinel tira dans la direction un coup de pistolet chargé de petits plombs et l'enfant dit aussitôt que l'esprit avait reçu deux plombs en pleine figure.

Peu après, on se souvint que ces sortes d'esprit craignaient les pointes de fer ; on s'arma de longues broches, d’épées et on frappa l'espace, en direction des bruits et autour de l'enfant ; brusquement un coup fit jaillir une flamme, en même temps qu'apparaissait une fumée puante et épaisse ; on frappa de plus belle, en tous sens, et soudain des gémissements se firent entendre en même temps qu'un mot deux fois répété : « Pardon ! Pardon ! ». « Nous te pardonnerons, dit le curé, mais tu viendras demain demander grâce devant l'enfant ».

Le lendemain, on vit arriver le berquet Thorel, le visage couvert de blessures dont la trace de deux plombs, et le bras en écharpe. Il se mit à genoux devant l'enfant et demanda pardon. « Reviens demain, à la mairie », lui ordonna-t-on. Le lendemain Thorel se présenta devant le maire, demanda grâce à nouveau, puis voulant obtenir le pardon de curé, se traîna vers lui, à genoux, cherchant à saisir le bas de sa soutane ; le curé recula mais, arrivé au mur il allait être touché quand, pour l’éviter, il asséna à Thorel trois coups de canne sur le bras. Ce sont ces coups qui allaient faire l'objet de la plainte en justice déposée par le sorcier.

Le juge de paix d’Yerville, saisi de l'affaire, fut stupéfait devant les nombreux témoignages. Recherchant les antécédents de Thorel, il apprit qu'il prédisait vingt minutes à l'avance des choses qui se produisaient exactement. Un journalier déclara qu'étant aux champs avec Thorel, celui-ci lui dit : « Chaque fois que je donnerai un coup de poing sur ma cabane, tu tomberas ». Et l'homme assura qu’il se sentait alors la gorge serrée et qu'il était forcé de tomber. Un autre déposa que se trouvant dans la plaine en compagnie de Thorel, des cailloux, lancés par une force inconnue, arrivèrent droit sur eux mais ils tombèrent aux pieds de Thorel sans le toucher.

Voici un extrait du jugement rendu le quatre février mille huit cent cinquante et un :

« Nous, juge de paix d’Yerville... attendu que quelque soit la cause des faits extraordinaires qui se sont produits au presbytères de Cideville, ce qui résulte de plus clair de tous les témoignages entendus, c'est que cette cause est demeurée inconnue…que c'est volontairement que Thorel s'est mis à genoux... en demandant grâce, pardon, comme s’il eut commis quelque faute... »

Thorel fut débouté de sa plainte et condamné aux dépenses. En d'autres temps, il aurait connu certainement le bûcher.

Il paraît que le presbytère hanté fut rasé, et qu'après la mort de Thorel sa tombe fut l’objet de si nombreuses visites (on n'en aurait presque fait un lieu de pèlerinage) que le cardinal de Bonnechose fut contraint de la faire disparaître.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:08

Le vaudou Haïtien

Dans ce golfe du Bénin, de cette côte des esclaves, sont partis bien des Africains qui allèrent alimenter la main-d’œuvre gratuite outre-Atlantique. N'ayant pu amener quoi que ce soit, les esclaves n’ont conservé que ce qu'ils pouvaient : le rythme et le souvenir. Mais si le rythme se conserve assez facilement comme lié au sang, il en est différent de la mémoire qui s'altère dans le temps. C'est en Haïti que les anciennes traditions furent les mieux conservées bien que souvent modifiées. Ces changements furent occasionnés en fonction de la culture locale d'une part et selon le besoin qu’en ressentaient les acteurs mêmes, d'autre part.

Le vaudou haïtien fut vite devenu aussi le vaudou de la peur pour la bonne et simple raison qu'il représentait la seule arme possible pour lutter contre un système fort bien établi.

Ainsi à chaque occasion où un fait bizarre, sanglant, déroutant se produisait, les blancs accusaient le vaudou et les noirs laissaient faire, trop contents de se voir donner de l'importance même si les accusations en question de les concernaient pas.

Toute une légende noire et meurtrière fut ainsi construite de toutes pièces à la plus grande joie des esclaves qui sans le savoir, posaient la première pierre d'une liberté qui ne pouvait plus leur échapper. La peur est partie intégrante de la politique et Haïti fut la première république noire indépendante. Malgré le temps passé, la légende reste est le vaudou demeure toujours synonyme de peur.

Des secrets bien gardés

Nous verrons plus loin que la tradition africaine fut modifiée est souvent dans le bon sens. Par contre il faut préciser que certains secrets d’importance oubliés en Afrique se sont perpétués au-delà de l'Atlantique. Je veux parler principalement des hommes-volants, de ceux qui vivent sous l'eau et des zombis, ces fameux morts vivants.

Claude Planson, initié et marié à Mathilda Beauvoir, l'une des plus grande mambos qui, a traité le sujet des hommes-volants dans un magnifique ouvrage intitulé « Vaudou, un initié parle ». Il m'est assez difficile d'en parler sans faire de la copie par contre je puis donner un avis qui n’engage que moi. Mais je préfère commencer par ces fameuses personnes qui «vivent » sous l’eau. En fait, elles n’y restent que quelques heures, les yeux ouverts et parfaitement conscientes.

Ces cas existent bien réellement et sont le résultat d'un secret africain bien gardé. En effet certaines tribus lacustres avaient trouvé un système (et sans doute un entraînement) qui leur permettait de se cacher sous l'eau pendant des heures.

Maintenant il faut dire aussi que, pour le profane, doivent exister des trucages astucieux.... Mais, partant de ce principe, il n'est pas impossible d'envisager que certaines tribus vivant dans les arbres auraient pu mettre au point un système similaire. Quoi qu'il en soit et faute de preuves, les hommes-volants qui se donnent rendez-vous la nuit peuvent être assimilés au phénomène de lycanthropie dont la France du Moyen-Âge a vécu les grandes heures.

Il existe aussi une pratique qui permet de faire « monter » les esprits dans l’eau. C'est-à-dire que l'on appelle un mort pour distinguer son image au travers l'eau.

Quant aux zombis, le problème se pose de tout autre manière. Je me refuse à croire que l'on puisse faire sortir les mort de leur tombe. D'ailleurs les malgaches très instruits en ce domaine auraient depuis longtemps trouvé la solution. Et puisque les zombis existent et ont existé, je propos deux solutions qui se rejoignent.

Mais d'abord une question se pose : pourquoi des morts-vivants ? Réponse : parce qu’ils font peur et qu’on ne tient pas du tout à les côtoyer. Seconde question, que font les zombis ? Réponse : ils travaillent aux champs. Conclusion : main-d’œuvre gratuite protégée par les barrières de la peur. Oui mais les zombis ne sont pas des êtres normaux, ce sont des morts que l'on a enterrés et leur démarche est tout à fait caractéristiques. J'y réponds par deux solutions.

Il existe des produits qui peuvent simuler une morte clinique et parfaitement légale. Le « mort » est donc enterré, réveillé plus tard et devant témoins sans doute avec un autre produit. Le zombi sort de sa tombe et suit son nouveau maître que les gens craignent, bien entendu. Le nouveau patron n’aura qu’à nourrir sont détenu avec de la datura et le tour est joué. Le zombi finira bien par mourir pour de bon et s'il s’échappe il mourra aussi car bien entendu absolument personne ne lui viendra en aide.

La seconde solution est plus magique. Lors d'une initiation, le hougan (prête vaudou) ou la manbo conserve le « pot-de-tête » de l’initié. Ce pot permet de tuer ou de rendre fou celui ou celle qui trahirait un secret. On dit qu'on peut liquéfier la cervelle. Il est logique que ces conditions soient suffisantes pour faire d’un homme bien portant un zombi travailleur. On retrouve le « pot-de -tête » dans l'initiation africaine tout comme les zombis au travers les Egu.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:12

Sorciers et sorcières

Le masque du démon fume encore. Sous la suie des bûchers et les constellations de crachats, le pervers et séduisant visage de la sorcellerie s’offre à nous en profil perdu.

Craints haïs et toujours considérés, les sorciers et sorcières ont leur martyrologe, ils ont payé sur toutes les places d’Europe pour l’intolérance et le fanatisme des juges qui n'en finissaient pas d'exorciser leurs turpitudes secrètes. Sur la lancée, la « chasse aux sorcières » reste ouvert en tout temps.

C'est dans l’ombre portée par la bienséance sur nos désirs interdits que sorciers et sorcières prospèrent sur nos pulsions troubles, qui ourdissent au fond des campagnes le tarissement des vaches et la consomption d'un rival ou, saisis de l'exhibitionnisme télévisuel ambiant, font miroiter en public, dans un cabinet du front de Seine, des réussites d’affaires pharamineuses... comme leurs honoraires.

Ils sont en quelque sorte les prostituées du sacré, pourvoyeurs de comptes en Suisse, de luxure et de triomphes occultes, prêtres renégats d’une science jadis consacrée. Leur bonhomie a des fraîcheurs de tombe, leur oreille appelle la confession, non pas pour absoudre mais pour perpétuer : tourmenter son prochain, diffuser des germes malsains, atrophier quelque bovin, braver tout interdit, etc.

Ensorceleurs, désenvouteurs , «j’teux d’sorts », éboueurs et prophètes s'appliquent eux-mêmes à brouiller leur portrait, tel en tout cas que le brosse l’imagination populaire à renfort de répulsion, de tentations de puissance et de prestiges du mal.

Or, le sorcier n’est pas un sataniste. Il ne renverse ni le calice ni l'ordre établi, pactise avec le religieux et prend volontiers refuge au pied de la croix. Sa petite musique de nuit est grinçante mais n'agite que les faux démons de l'anti- religion. Bien sûr, il y a ça et là quelques couacs.

Pourtant, difficile de pardonner à des gens qui jouent avec nos petites ignominies et qui, refoulés par la religion dominante, ont chu d’un sacerdoce dans la vénalité des basses œuvres. On pourrait s'étonner au reste de la fertilité de pareils terreaux...

Le sorcier pratique l'envoûtement.

Il influence, à distance, à bas bruit, la marche des hommes et celle des événements. Il surgit au carrefour des passions aux heures d’affluence pour en régler le flot. Et cela sans l'autorisation de personne.

Le sorcier ne serait-il qu’un magicien dégradé, mal compris ?

Il n'a pas inventé la poudre, certes, il ne sait que concocter les mêmes cocktails détonants.

À la différence du mage que guide dans sa démarche cérémonielle une étoile prophétique mais à qui il arrive de se vautrer dans des satisfactions plus lucratives, il n’hésite pas à enrôler à son service des dieux que le prêtre invoque, révère et prie, l'homme de main de l'occultisme cambriole, manipule dans des régions sombres fièvres malignes, ruine de maisonnées, trépas de gêneurs ou plus rarement prospérité et santé.

Mais, la sorcellerie n'est pas « démonisée », elle n’exploite pas les profonds gisements de l'enfer. Le sorcier trop « pragmatique » pour adorer pour ses beaux yeux le prince de ce monde ou moins encore le baiser au fondement, comme on le prétendait. Il peut solliciter ça et là quelques coups de piston de l'occulte mais c'est pour satisfaire sa devise : « Ici bas mieux vaut tenir qu'espérer. »

Le sorcier, le vrai (?) est comme le magicien : le fruit d'une formation longue avec passation de pouvoirs. Il ne réussira dans laWitchcraft comme disent la fameux sorciers anglais, que s'il cultive ces mêmes qualités quelque peu contradictoires : un tempérament ardent et organisé, une imagination fougueuse et pacifiée, dans un bronze compact. À ce prix-là, combien seraient dignes d'être taxés de sorcier, de sorcière ?

Comme une fée, la société se penche sur le sorcier pour le sacrer ou pour le fabriquer et d'abord le reconnaître.

L'initiation est orale, les textes étant, comme il se doit, secrets, codés ou simplement absurdes (attention : chat noir ne signifie pas réellement un « matou »).

Le reste disparaît derrière les volutes du secret, point toujours de Polichinelle que nous allons néanmoins investir d'aussi près que possible.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:17

L'envoûtement

L’ensemble des phénomènes désignés sous le terme général d’envoûtement, dispose d’un caractère universel. Toutes les civilisations ont connu, pratiqué et redouté les opérations d’envoûtement.
Elles ne seraient, d’ailleurs, être le fruit d’imaginations ayant perdu tout contact avec le réel, puisque l’Eglise qui se préoccupe objectivement de la Police des âmes, a mis au point un rituel destiné à délivrer les possédés et que,la police contemporaine qui a pour objet le maintien des limites marginales, de l’ordre social, connaît et instruit, aujourd’hui encore, des affaires de cet ordres.

Nous définirons d’abord les divers phénomènes sous le vocable d’envoûtement, puis nous exposons les moyens de lutter contre leurs conséquences.

La connaissance précise de leur technique de création peut seul le permettre.

Le hasard d’une visite à un bouquiniste de Barcelone, a mis en nos mains un très vieil ouvrage, dû à un moine, nommé Francisco Galcian. La publication d’une traduction de ce livre, nous eût contraint à un trop long commentaire et comme il advient pour certains volumes d’exégèse, nous aurions été amenés à fournir dix lignes d’explications pour deux ou trois lignes de texte !

Par ailleurs, quoique nous ignorions aucun détail des rituels, nous nous refusons évidemment à faire connaître ceux dont l’objet est maléfique. Nous nous contenterons de publier ici tout ce qui peut être dit sans danger, en matière d’envoûtement, et consacrerons tous nos efforts à la défense contre les mages noirs. Les rituels que nous vous communiqueront ne concerneront donc que le Désenvoûtement et le Contre- envoûtement.

Enfin, si l’oeuvre du moine a conservé toute sa valeur quant à une technique presque immuable, elle a perdu une grande partie de son intérêt sur le plan psychologique. Il conviendra donc de faire appel dans ce domaine aux découvertes contemporaines d’ordre scientifique ou à celles placées en marge de l’expérience quantitative.

Il ne se passe guère de semaine sans que nous entendions une personne dire avec sincérité : Je ne comprend pas ce qui m’arrive. << On croirait que je suis envoûtée…>>.

Qu’est-ce, au juste que l’envoûtement ? C’est la soumission d’un être à la volonté d’un autre être. Si l’émetteur est un être vivant, il y a envoûtement, s’il est une entité dépourvue de forme humaine, il y a possession

Nous étudierons, essentiellement , l’action de l’homme sur l’homme.

Il est évident que dans l’acceptation la plus large du terme, l’envoûtement est un acte quotidiennement observable.. L’orateur envoûte littéralement son auditoire et l’Amour est une manifestation type de l’envoûtement. Ce dernier phénomène échappe au contrôle de l’intelligence et il a sa source dans l’inconscient. L’Amour est une sorte d’envoûtement involontaire qui se réalise, sans que ceux qui y participent mettent en jeu leur énergie spirituelle. Et ceci nous amène à vous entretenir d’une autre forme d’envoûtement que l’on rencontre fréquemment et que nous appellerons l’auto- envoûtement.

De très nombreuses personnes s’imaginent qu’on leur a lancé un sort ou qu’elles sont placées sous le signe du mauvais destin : le signe du malheur ! Toutes leurs entreprises, pensent –elles, doivent échouer….Et elles échouent, en effet, autant en raison de leur manque de confiance en elles qu’en fonction de l’ambiance défavorable qu’elles créent autour d’elles. L’être humain n’aime guère à se rendre directement responsable de ses échecs. Aussi, bien des hommes cherchent-ils à leurs défaites, des raisons indépendantes de leur caractère, et parviennent-ils ainsi en quelque sorte, à s’envoûter eux-mêmes. Nous avons défini le fait d’envoûtement et examiné ses principaux aspects. Il convient maintenant d’étudier ses causes, ses conditions de production, ses effets et la manière de se prémunir contre eux.

L’envoûteur peut agir directement en appliquant son esprit à la transmission à distance de sa volonté. C’est ce que nous appellerons l’envoûtement de pensée. Il peut aussi agir par l’intermédiaire d’un objet qui lui servira de condensateur et d’instrument de fixation de sa force physique . Ce procéder à donné lieu à une littérature aussi abondante qu’imprécise. La poupée ou dagyde est l’instrument le plus connu dans ce domaine.

La pratique de l’envoûtement nécessite un entraînement psychique, d’une part, et, de l’autre, la connaissance d’un rituel. Ce dernier favorise l’émission volontaire de l’opérateur et satisfait en outre à certaines conditions expérimentales nécessaires à toute pratique magique.

Les mobiles qui poussent à l’emploi des méthodes d’envoûtement sont presque toujours les mêmes. L’Amour vient en premier rang, l’intérêt au second est la haine, cet amour noir, qui à pour corollaire le désir de faire mourir l’envoûté, au troisième rang.

Il convient de connaître, dans ses grandes lignes, le processus de l’envoûtement pour être en mesure de lutter avec succès contre ses conséquences. Quoique nous ne nous en révélions que l’essentiel, nous tenons à vous mettre en garde. L’envoûtement est une opération très délicate qui se retourne fréquemment contre celui qui s’y livre, alors même qu’il est initié. C’est assez dire tout le risque qu’il y a à employer une technique dangereuse lorsque l’on n’y est pas préparé.

L’objet de ces articles n’est pas de vous apprendre à envoûter, mais de vous permettre de vous défendre. Ceux d’entre vous qui tenteraient de se servir des notions que nous leur communiquons, aux seules fins de satisfaire leur égoïsme personnel, prendraient une grave responsabilité et, répétons-le, ils ne tarderaient pas à être punis de leur audace, avec une sévérité qu’ils ne sauraient soupçonner c’est à dire le choc en retour.

C’est sans doute l’appellation la plus célèbre pour désigner les pratiques de la sorcellerie.

Procédé anachronique ? Après bien des turbulences historiques, on pique toujours un peu partout aux flancs de l’hexagone, dans les cuisines en Berry, en Normandie, en Bretagne, en Languedoc ou dans les cabinets parisiens.

Impressionner à distance et infléchir par volonté personnelle, mentalement ou physiquement ou les deux, une personne, un lieu, une série d'événements, selon les désirs du sorcier (où ceux de son « client ») de façon à produire des conséquences précises, souvent mais non nécessairement néfaste : c'est une action humaine. Ce qui doit distinguer l'envoûtement de la possession, d’origine supposée diabolique. Les effets et les parades sont parfois confondus en étant pourtant différents.

C’est une méthode et non un but en soi : l’envoûtement est mi-ombre mi-soleil. Les intentions vont par couple : guérison ou maladie, amour ou haine, prospérité ou mort, succès ou faillite...

Le mode d'action est de deux sortes : directement par « jet de sort » sur la personne ou par le biais d'événements extérieurs.

La méthode de l'envoûtement terme qui vient du latin vultus, face, fait référence à l'image, la statuette ou dagyde à laquelle on fait subir depuis des temps immémoriaux toutes les avanies qu’on entend répercuter sur la personne même représentée par ce support ; mais cette technique, bien que dominante, ne doit pas masquer bien d'autres agissements de l'ensorceleur.

Les symptômes de l'envoûtement ne se regroupent pas en un « tableau clinique » significatif. On ne dispose pas de tests décisifs (sauf parfois par un médium ou un radiesthésiste). C'est un ensemble des présomption. Des malheurs ne cessent de se répéter au delà les circonstances courantes de la vie : atteinte mortelle du bétail, maladies de langueur, suicides, ruptures sentimentales inexplicables, morts suspectes. Surgit alors une impuissance technique à expliquer ces anomalies et à les guérir qui fera naître un jour un soupçon chez tel ou tel proche... « Tu es envoûté(e)! »

Le mécanisme de l'envoûtement

L’être, la personne, bien loin d'être confiné aux limites d'un moi singulier, s'élargit aux dimensions de la vie des bêtes et des plantes, au rythme des saisons et de l'univers, à la vibration des forces dont il capte les messages tantôt refluant vers le passé, tantôt annonçant l'avenir. Alors à califourchon sur le tumulte des instincts, la conscience rationnelle tente de maintenir le cap vers l'horizon clair et se demande sempiternellement : « Qui suis-je ? Quel est le sens de la vie, ou tout cela mène-t-il ? »

La raison, nous le savons, ne dispose pas de la force exécutoire, les changements lui échappent dès qu'elle prétend toucher aux structures de l'ego, le simple fait de rompre une passion lui échappe car les vrais processus de la vie s'imposent à la conscience ordinaire comme nos battements de cœur, nos joies et nos terreurs.

C'est à ce niveau qu’agirait l'envoûtement. On en perçoit donc les caractères : secret et efficacité. Puissant et indécelable, le « programme de changement » implanté dans la personnalité de l’envoûteur agira par touches successives que l'intéressé ne distinguera guère de son propre paysage psychologique soit que ces modifications travaillent à intensifier des désirs déjà implantés, soit quelles bousculent au contraire telles convictions ou telles habitudes avec, dans ce cas, l'entrée en réaction des mécanismes plus ou moins inconscient du refus et du refoulement jusqu'à la déstabilisation intime du sujet : il ne percevra plus à la limite de sa propre angoisse diffuse, colorée de sentiments de frustration, d'aliénation avec même une sensation de « dédoublement ». Il aura rarement le sentiment d'une atteinte à sa liberté. C'est un tiers qui lui donnera son statut d’envoûté : « On ta jeté un sort ! » Car ces pratiques s'inscrivent dans une structure sociale sans quoi elles perdraient leur poids, peut-être leur réalité...

Cette pénétration contaminera par des voies naturelles chez la victime des zones réflexes (alimentaires, motrices), affectives ou émotionnelles ( haine, amour, sympathie, rejet) ou encore purement physiques.

Sous de telles attaques, l'anxiété croît chez la victime, entretenue par des symptômes corporels, tels qu’une lassitude extrême, l'amaigrissement, des douleurs diverses.

Les actions d’envoûtement sont perpétrées de préférence pendant le sommeil de l'intéressé, alors vulnérable.

Quand l'intervention porte non seulement sur la personne mais sur son environnement (ou sur une configuration induite de circonstances) l'opération sera d’une envergure différente.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:23

Une nouvelle structure initiatique

Il ne fait aucun doute que le catholicisme ait profondément bousculé le vaudou originel pour en faire ce qu’il est devenu, c’est-à-dire quelque chose de beaucoup plus cohérent. L’esclavage a permis aux femmes de se libérer car les hommes travaillaient comme elles ce qui n’est pas toujours le cas en Afrique.

Ainsi le hounfor, temple remplaçant le couvent peut- être dirigé aussi bien par une femme ( manbos) que par un homme (hougan).L’initiation se présente beaucoup plus comme l’acceptation d’une croyance que comme un apprentissage de formules. De ce fait, elle dure moins longtemps (quatre à huit jours) mais elle est sans doute plus sévère. La valeur même du culte a changé.

Il est devenu plus rationnel, d’une théurgie plus douce, animé d’une foi plus profonde. De nombreuses cérémonies ont lieu sans sacrifices même si l’on donne quelque chose à manger aux esprits. Elles se font aussi pour le culte proprement dit, voire pour le plaisir et non nécessairement pour obtenir quelque chose des « dieux ». Le vaudouisant aime ses esprits et les salue sans arrière-pensée de profit.

Cela n’empêche en rien les cérémonies d’envoûtement comme celles encore suivies en Afrique mais cela est très rare.

Il faut noter aussi la présence curieuse de la liturgie chrétienne qui se mélange au rituel comme issue de la même terre. Par extension, elle explique le baptême et le mariage avec les esprits le tout aidé par un rituel relativement déformé.

La cosmogonie Vaudou

« Les secrets du Vaudou » ces quelques lignes instructives. Le vaudou, c’est le culte des esprits que l’on appelle indifféremment loa, mystères ou zanges.

D’un service vaudou on dira service loa, ou mangé loa (offrandes aux esprits). Pour les vaudouisants, au delà du monde visible, limité par la pauvreté de nos sens, il existe un monde invisible peuplé de forces avec lesquelles il s’agit d’entrer en contact. Ces forces peuvent être favorables immédiatement utilisables dans la vie de tous les jours ou franchement dangereuses; tout dépend de la manière dont on les traitera d’où la nécessité d’une « école » (l’initiation) et de « spécialistes » (hougan et manbo). Cela dit ; chaque loa a son caractère spécifique qui, dans une bonne mesure, dépend de ses fonctions.

Un hogou esprit de la guerre sera a priori d’un abord plus abrupt qu’Erzulie Fredda, esprit de l’amour : encore ne faut il pas trop s’y fier. D’où l’erreur d’observateurs superficiels qui, par goût de la symétrie ont divisé les loa en deux catégories : Les « bons » ou rada pour lesquels, les hounssi revêtent des robes blanches et à qui on propose des libations d’eau pure, et les mauvais ou petro, qui préfèrent le rhum, le feu et les vêtements de couleur rouge.

Il y a là un manichéisme tout à fait étranger à la pensée vaudou. En fait, rada et petro sont, avec les congo, les trois principales familles on dit : « nations » de la tradition et aucune, sur le plan moral n’est privilégiée. Elles sont d’un maniement plus ou moins difficile, c’est tout.

« Au-dessus des esprits, qui sont en quelque sorte des intermédiaires, les vaudouisants reconnaissent l'existence d'un dieu unique, le Grand Maître, auquel ils se réfèrent constamment dans des expressions telles que « Si Grand Maître vlé » ou « Si Bon Dieu vlé » s’il plaît à dieu. On aurait tort d’y voir pour autant une influence de la pensée judéo-chrétienne le « Grand Maître » n'est ni un dieu « jaloux » dont les vaudouisants seraient le

« peuple élu » ni un rédempteur « verbe incarné ». Il est l'ordre du monde, son « Grand Architecte ».

De lui, les initiés disent qu’il fait « tenir les astres ensemble » et que « son crayon n'a pas de gomme », signifiant ainsi que Dieu lui-même ne peut modifier ce qui est écrit.

« L'enseignement des vaudouisants est généralement transmis sous forme d' apologues. En voici un « la feuille est emporté par le vent là ou il veut, tel est sans doute son « destin ». Mais l'homme, avec l'aide du vent et d’un morceau de toile convenablement disposé, peut aller, pratiquement, contre le vent, et dans une large mesure, devenir maître de sa route ».

« Ainsi l'initié apprend-il que si Dieu est loin, peut-être hors d'atteinte, et les lois de l'univers immuables, il n'est pas possible de les infléchir en notre faveur, en tout cas, d'en apprendre le maniement. Bien sûr il s'agit d'une coïncidence phonétique mais elle est significative : en créole, « loa » ne se prononce pas lo-a, mais loi ».

Les Loas et leur correspondance

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:27

Magie blanche et magie noire

Les différences entre la magie blanche et la magie noire sont nombreuses, mais la magie demeure de la magie il n'existe vraiment pas de différence entre l'énergie magique utilisé dans l’une ou dans l’autre de ces pratiques. La magie et l'énergie magique n’ont pas de conscience, c'est le praticien qui fait la différence.

Les traditions de magie proviennent d'époques très lointaines, en fait, elles pré-datent les religions organisées et ont trouvé leur chemin jusqu'à nous par le biais du folklore et des superstitions. Ce sont des pratiques issues et intimement liées aux cycles de la nature. Des groupes et des cultes se sont formés autour de ces pratiques et sont toujours actifs de nos jours ; c'est d'ailleurs grâce à leur persistance que nous pouvons aujourd'hui redécouvrir ces rites oubliés. La magie, c'est une utilisation de sa volonté pour effectuer un changement désiré, c'est aussi la manipulation des énergies qui nous entourent pour nous aider à accomplir ou à atteindre un but ; c'est l'évocation à une ou des entités spirituelles pour faciliter l'accomplissement de nos souhaits.

Les règles à respecter

Tous les objets et instruments, comme les bougies, les cloches, l'encens etc. Dont vous vous servez durant un rituel ne sont que des accessoires qui vous permettent de concentrer davantage votre énergie et votre volonté sur le but à atteindre.

Comme dans toute chose, cependant, il existe certaines règles à respecter lorsqu'on décide de s'engager dans la voie de la magie, et cela qu'elle soit blanche ou noire. C’est règles sont peu nombreuses mais néanmoins très importantes. Comme vous manipuler des énergies pour obtenir ce que vous voulez, vous devez vous attendre à un retour de ces forces. Cette règle a pour nom « Loi du triple retour », ce qui signifie, en termes clairs, que le bien je vous faites vous sera remis trois fois, mais si vous vous tournez vers le mal, celui-ci vous sera également retourné trois fois. C'est la loi du retour karmique.

Là où la magie noire se différencie de la magie blanche, c'est qu’en utilisant des créatures pour accomplir les rituels et sortilèges, le magicien noir ne dépense pas son énergie personnelle. Une personne qui brise le credo de la magie blanche et fait du mal à quelqu'un se verra assujettis à la loi du retour, un magicien noir se protège contre cette possibilité puisque c'est la créature Ethérique qu’il a invoqué qui subit de choc retour.

Les récompenses et les privilèges obtenus en magie noire sont plus grands et plus forts qu’en magie blanche.

Voici pourquoi.

Le credo de ceux qui pratiquent la magie blanche est le suivant : « Si tu ne fais pas de tort à autrui, fait ce que tu veux ». Comme vous le voyez c'est très simple : vous être libre de développer vos pouvoir psychiques, de rédiger et de pratiquer des enchantements et de conduire des rituels, à partir du moment que ces pratiques ne fassent de tort à personne. Vous ne devez, sous aucun prétexte, vous servir de vos dons ou de vos facultés psychiques pour manipuler, assujettir ou faire du mal à quelqu'un.

Nous parlons ici de « tort délibéré » un rituel dirigé contre la santé de quelqu'un par exemple. Si vous décidez de vous engager dans cette voie, il faut vous attendre à payer le prix et il peu être très élevé. Le credo de ceux qui pratiquent la magie noire se lit en revanche comme suit : « fait ce que tu veux ».

On pourrait ajouter : en prenant garde de te protéger, car si le praticien ne se protège pas, il en subira les conséquences de ces actes, à la différence du praticien de magie blanche, celui qui pratique la magie noire ne connaît pas de restrictions, il peut à sa guise guérir ou rendre malade ; aimer ou détester ; envier ou jalouser. Il peut se venger des autres et commettre ce que des praticiens de magie blanche considèrent comme des crimes. Mais il doit faire attention, car les créatures qu’il tente de contrôler peuvent parfois se retourner contre lui, particulièrement si les défenses de ce magicien noir ne sont pas à la hauteur. Il faut dire que les récompenses de la magie noire sont souvent plus grandes que celles de la magie blanche, parce que les sentiments qui activent les sortilèges noirs sont des sentiments très puissants.

Voici quelques exemples des différences entre magie blanche et magie noire.

En magie blanche, ont ne « joue» pas avec les émotions des autres.
En magie noire on se sert des émotions des autres.

En magie blanche, on évite d’utiliser ses connaissances occultes pour intervenir sur les autres.

En machine noire on utilise ses connaissances occultes pour contrôler ou tenter de contrôler les autres.

En magie blanche, on ne se sert pas de ses pouvoirs pour se venger des autres.

En magie noire, on se sert de la magie pour se venger.

En magie blanche, on ignore et on écarte de nous les gens qui cherchent à nous nuire.

En magie noire on place sous notre emprise des gens qui veulent nous nuire.

En magie blanche, on partage ses connaissances avec semblables.

En magie noire, on garde pour soi toutes ses connaissances.

En magie blanche, on respecte les déesses, les dieux et les éléments.

En machine noire, on se sert des créatures et des éléments à notre seul bénéfice.

En magie blanche ont remercie pour tout ce qu'on reçoit.

En magie noire on ne possède jamais.

En magie blanche, on n’utilise jamais la magie pour manipuler les autres ou les faire agir contre leur volonté.

En magie noire on utilise la magie pour manipuler et contrôler les autres et leur faire ce que l'on désire.

Comme vous pouvez le constater, les principes de la magie noire sont diamétralement opposés à ceux de la magie blanche ; ils sont en quelque sorte l'autre côté de la médaille.

Fondamentalement c'est une question de choix, mais il ne faut pas oublier que les choix sont loin d'être aussi simples, que tout n'est pas toujours blanc ou noir comme le dit l'expression. Mais tout cela n'est qu'une question de choix personnel.

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MessageSujet: Re: L'histoire de la magie et de la sorcellerie L'histoire de la magie et de la sorcellerie 2110Jeu 27 Oct - 16:30

La sorcellerie des campagnes

Tel le furet c'est à sa puanteur qu’on traque le sorcier rural : il est passé par ici et repassera par ...

Il égrène dans la campagne épidémies porcines, sciatiques foudroyantes, hantises dans les granges… tout un chapelet noir de malchance et de méfaits frappés d'un signe qu’un villageois plus « malin » reconnaît un jour, signature de l'occulte, la griffe du Malin.

Quant à l'identifier lui en personne, à malin malin et demi. Est-il à la forge du maréchal-ferrant, aux métiers à tisser ou sous la blouse du berger ? On la peut-être rencontré au coin du bois, le malfaisant, c'est l'homme aux yeux rouges ou le pied-bot, le braconnier, la sage-femme ou même surement cette vielle qui grommelle toujours sur votre chemin

Le sorcier des campagnes… Un archaïsme ? Un fantôme ? Un revenant toujours alerte. Et s'il n'existe pas, on l'invente le sorcier, sorcière, souffleur, var taupier, il est puissant comme une obsession, omniprésent comme l'invisible. Toujours en marge, à côté des ordinateurs de l'exploitation et du bornage des propriétés d'où il vient de sa longue cuillère écumer les passions est plus honteuses. Mage, thaumaturge et démonologue, il tient en main l'axe du Bien et du Mal qui permet à la vie sociale de tourner rond, à la mythologie villageoise de remuer les filiations ancestrales avec les galipotes, les loups-garous, la bête du Gévaudan, « empouses » et vampires, quand les discours du curé, du médecin ou du notaire deviennent lettres mortes devant la poule qui ne pond plus parce qu'elle a été envoûtée, les vaches dont on tire le lait par le charme du cordeau où le bétail encloué.

Un mal, le sorcier, mais un mal nécessaire. D'ailleurs, à côté des mains de gloire, mauvais œil, évocation de mort, envoûtement, charmes, gardes, pactes et le reste, ne peut-il pas pourvu qu'il le veuille! Vous réservez ferme une place en paradis : il sait la Patenôtre blanche !

On va le « trouver » pour tout et n'importe quoi : pour gagner au tiercé, faire cesser la grêle ou amener la pluie, stopper la colique (ou l'infliger au voisin) faire faire à un cheval (ou à une camionnette bétaillère ?) Plus de chemin en une heure qu'un autre en huit heures, pour faire danser une fille nue, réparer un pucelage, faire s'enrayer une arme pour se garder des chiens, des renards, des rats, des maléfices, combattre un incendie, soigner un goitre, ou

« rhabiller » une articulation, éteindre un feu de cheminée, navrer le rival triomphant et naturellement pour satisfaire sa lubricité, ramener la maîtresse ou l'amant trop rebelles .Tout un art.

Cette art est en fait un savoir-faire et le plus souvent un bric-à-brac : quelques recettes de mage, des tours de guérisseur, l'audace comme du comédien et la prudence du desservant, le goût du charisme et le manteau de la superstition. Pourtant, il se révèle aussi comme une vraie science.

Il possède son livre, plus ou moins compilé des grimoires colportés depuis deux siècles par mont et par vaux, eux-mêmes fragments souvent dénaturés de magie rituelle: la Poule noire, le grand et le petit Albert, le grimoire du pape Honorius, la Clavicule de Salomon, la Véritable Magie noire, le Trésor Du vieillard des Pyramides.

On dit qu'il aurait été initié par un pacte avec le diable. En voici en tout cas le secret, tel qu'on le lit dans la Poule noire : « prenez une poule noire qui n'ait jamais pondu et qu’aucun coq n’ait approché, faites en sorte qu'elle ne crie et pour cela prenez-la par le c-ou quand elle dormira à onze heures du soir, rendez-vous sur un grand chemin dans l’endroit ou deux routes se croisent ; là, à minuit sonnant, faites un rond avec une baguette de cyprès, mettez-vous au milieu et fendez le corps de la poule en deux en prononçant ces mots par trois fois : Eloim, Essaim, frugativi, (lire fugavi te), et appellavi. Tournez ensuite la face vers l’Orient, agenouillez-vous et dite une oraison, puis faire la grande appellation ; alors l'esprit immonde vous apparaîtra, vêtu d'un habit écarlate galonné, une veste jaune et d'une culotte vert d’eau, il vous demandera vos ordres. » Le texte ajoute une recommandation importante « il faut que vous ayez fait vos dévotions et que vous n'ayez plus rien à vous reprocher.

Ceci est d'autant plus essentiel que, s'il n'en était pas ainsi, vous seriez plutôt aux ordres de l'esprit malin qu’il ne serait au vôtre. » À bon entendeur…

Les techniques opératoires du sorcier ne négligent ni paroles ni gestes ni écrits ni drogues ni pentacles.

Chaque prescription est nantie d'une échappatoire en cas d'échec. Le « client » aura mal compté le nombre d'étoiles pendant tel laps de temps ou mal comptabilisé les grains d'avoine que le cheval noir exorcisé aura avalés. La comptabilité n'est qu'un exemple.

On comptait jadis sept principaux maléfices : faire naître une passion criminelle, inspirer des sentiments de haine ou d'envie contre une personne, jeter des ligatures, donner des maladies, faire mourir les gens, ôter l'usage de la raison et nuire aux biens matériels.

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